Fidèle à ses principes de pays qui tendant à ne pas accorder de quartier au terrorisme, l'Algérie, sans surprise aucune, a condamné avec force l'attaque perpétrée par un groupe armé terroriste ayant ciblé une patrouille de la garde nationale tunisienne. En effet, par le biais du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alger a condamné avec «force» l'attaque terroriste ayant ciblé, ce dimanche, une patrouille de la Garde nationale tunisienne dans le gouvernorat de Jendouba. «Nous condamnons avec force l'attaque terroriste qui a ciblé, ce jour, dimanche 8 juillet 2018, une patrouille de la Grade nationale tunisienne, dans le secteur de Ain Sultan, dans le gouvernorat de Jendouba», a souligné M. Abdelaziz Benali Cherif. «Nous nous inclinons devant le sacrifice des six soldats tunisiens tombés dans l'accomplissaient de leur devoir au service de leur pays et présentons nos sincères condoléances à leurs familles, ainsi qu'au peuple et au gouvernement tunisiens frères», a relevé la même source. «Tout en réitérant notre entière solidarité avec la Tunisie, nous demeurons convaincus que le terrorisme haineux et aveugle ne saura entamer la détermination de ce pays frère, de ses dirigeants et de son peuple à combattre ce fléau et à le défaire», a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Les Tunisiens sont toujours sous le choc après ce lâche attentat et ce après une accalmie de près de 24 mois. Les autorités tunisiennes ont rendu hommage hier aux six membres des forces de l'ordre tués la veille dans cet attentat. La cérémonie a eu lieu sur une base de la Garde nationale à l'Aouina, près de Tunis, en présence du ministre de l'Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi et du commandant général de la Garde nationale. Pour rappel six membres de la garde nationale ont été tués dans une embuscade tendue par un groupe terroriste dans le secteur d'Ain Sultan, dans le gouvernorat de Jendouba. Une réunion sécuritaire a eu lieu à la Kasbah, regroupant le chef du gouvernement Youssef Chahed avec les deux ministres de l'intérieur et celui de la Défense nationale ainsi que de hauts cadres militaires et sécuritaires. D'autre part, les autorités tunisiennes ont donné les noms des martyrs tombés en champ d'honneur, il s'agit de : Hatem Malat, 28 ans originaire de Kairouan, Anis Ouerghi 25 ans originaire de Rades, Arbi Gizani 28 ans originaire de la Cité Ettadhamon, Hamza Dallali, 28 ans originaire de Bizerte, Houssem Khelifa 27 ans originaire de Kélibia, Achref Cherni 27 ans originaire de Tejerouine. Les autorités tunisiennes ont confirmé notre approche sur l'attentat Evoquant les circonstances de l'attentat, les autorités tunisiennes ont indiqué que les gardes nationaux étaient en patrouille dans la zone frontalière, à bord de deux véhicules tout terrain. Une grenade auraient été lancée ou exploser sur le passage du premier véhicule de la Garde nationale avant que les terroristes ne prennent pour cible les militaires. Les criminels se sont par la suite emparés des armes des victimes dans une mitrailleuse qui était chargé sur l'un des véhicules. Par ce, les autorités tunisienne ont confirmé notre approche sur le mode opératoire de l'attentat des sanguinaires. (Voir notre édition du 8 juillet 2018). Les auteurs de cet attentat pourraient également utiliser leurs téléphones portables ou des caméscopes pour filmer leurs méfaits. Ces enregistrements permettraient aux terroristes de faire leur propagande terroriste sur les réseaux sociaux. L'attentat a été revendiqué hier par AQMI Hier, la Katiba dite « Okba Ibn Nefaa» a revendiqué l'attentat de Jendouba. Cet état de fait n'a rien de spécial, nous n'avons pas attendu ce communiqué pour savoir qui est à l'origine de cette attaque. Dans notre édition du dimanche, nous avons déjà indiqué que ce procédé était celui de l'organisation criminelle d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ex groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). De toute manière, nous n'avons jamais fait la différence entre Aqmi, Al-Qaida de Ben Laden et Dhawahri, le GIA, le Gspc ou Daech et autres groupes criminels. Si les appellations ne sont pas les mêmes, ils partagent en commun la même idéologie, la même barbarie et le même objectif.