Le Monde relève la prestation «brillante» d'Eden Hazard, surtout en première période, qui a «causé d'immenses maux de tête à la défense française». «Pour les Belges, aujourd'hui, ce n'est pas «Formidable». Mais les protégés de Roberto Martinez ont livré une belle partie, et un magnifique Mondial», conclut le quotidien français. L'Equipe aussi reconnaît que les Diables ont donné du fil à retordre aux Bleus. Une victoire «acquise de haute lutte», selon le journal, même si «la défense française a eu le dernier mot». Si Hazard était «intenable», Lukaku a, lui, déçu. «Enfermé dans la tenaille, il a été inexistant», estime le journal sportif. «Meilleure attaque du tournoi, la Belgique n'a pas trouvé la clé pour forcer le verrou français», écrit Le Figaro, qui salue «une belle équipe de Belgique» et un Hazard «éblouissant», «qui a souvent mis l'arrière-garde bleue au supplice». Libération souligne que «le score minimal face aux Belges dit l'âpreté du combat» et rappelle que les Bleus ont fait face à «un adversaire qui les vaut sur l'addition des talents individuels». «La sûreté technique est belge, sans même parler des moments où leur star, Eden Hazard, a eu le ballon», ajoute encore le journal français, qui applaudit également «l'extraordinaire parade de la jambe droite de Thibaut Courtois» à la 39e. «Un jeu si bon, avec des joueurs si bons», résume le Washington Post, qui estime que ce match avait tout d'une finale. «Il y a le fringant De Bruyne, charmant et qui représentait pourtant une menace latente. Il y a Pogba, comploteur, toujours de mèche avec son ami Mbappé. Il y a Hazard, qui se démène diaboliquement au centre. Il y a Lukaku, toujours étrangement calme. On pourrait tous les citer. Ils sont tous tellement… capables», écrit le journal. C'est tout le contraire, pour El Pais, qui juge que le match était «sobre». «C'était la grande opportunité de la Belgique», titre The Guardian, «le moment d'écrire l'histoire». Mais les Diables ont été «étouffés» et le journal britannique reproche à Martinez de «ne pas avoir trouvé de solutions». Le Guardian se montre même plus pessimiste : «La Belgique se dira que le temps ne viendra peut-être jamais pour cette génération dorée». Jean-Michel Larqué : «Les meilleurs footballeurs étaient dans le camp des vaincus». Pour The Independent, on se souviendra de cette soirée comme un match qui fut «presque assez bon» pour «la génération dorée» belge. Le quotidien britannique salue la prestation de Courtois, «qui a réalisé un sans-faute ce soir, et pour qui la défaite est injuste». Les médias britanniques semblent unanimes sur un point : la France a amélioré sa prestation par rapport aux matchs précédents et la Belgique a perdu quelque peu de sa structure et de sa discipline, Mousa Dembélé représentant «un poids certain» pour les Diables. Ce match s'est avant tout avéré être un «match des gardiens». Courtois homme du match, Dembélé catastrophique : le bulletin des Diables «La Belgique a été dangereuse», écrit The Telegraph, mais note qu'un «sentiment clair de frustration est apparu au sein de l'équipe belge, faisant apparaître des lacunes». Néanmoins, le quotidien britannique salue la prestation de Kevin De Bruyne et d'Eden Hazard, qui ont tiré «les ficelles créatives» du côté belge. Non sans humour, The Telegraph rappelle le manque de sportivité du joueur français Kylian Mbappé, indiquant que «Vertonghen pourrait se satisfaire d'une défaite si cela signifie qu'il peut envoyer Mbappé contre les gradins». Die Welt estime que la France était «l'équipe la plus équilibrée, l'équipe la plus mature». La victoire devait donc lui revenir mais le quotidien allemand regrette néanmoins le comportement de Mbappé. «Il a piétiné le fair-play, jetant une ombre sur sa grande performance, ce qui devrait lui coûter un peu de l'amour des fans du football». Le quotidien Le Soir a, de son côté, insisté sur la tristesse de l'élimination en plaçant un supporter sous le choc en Une et en titrant «Le chagrin des Belges» tout en tirant son «Chapeau» aux Bleus. La Libre Belgique («Diable, c'était bien»), De Morgen («Merci les Diables») et la Gazet Van Antwerpen («Toujours fier») préfèrent quant à eux retenir le positif, fiers du magnifique parcours des Diables Rouges, qui atteignaient ce stade de la compétition seulement pour la 2e fois de leur histoire. De son côté, la presse étrangère, hors belge, s'est montrée particulièrement élogieuse à l'égard des Bleus qu'elle voit aller au bout quel que soit le vainqueur de Croatie-Angleterre qui les rejoindra ce mercredi (20h). Côté anglais en particulier, les Tricolores font peur : «La France a été tellement forte, tellement impossible à briser…», s'inquiète The Independent. «Les Bleus sont favoris pour soulever le trophée, que ce soit l'Angleterre ou la Croatie en face», résume le quotidien The Guardian.