La toxicomanie ? Certainement le phénomène le plus dévastateur pour l'avenir d'une jeunesse en but à une crise multi dimensionnelle. En face d'une propagation rapide de la consommation, une lutte acharnée des services de sécurité est mené sur le terrain. Il ne se passe, d'ailleurs, pas un jour, sans que l'on signale une «prise» dans l'une des localités de Relizane. Une réalité qui inquiète au plus haut lieu surtout que le phénomène constitue l'un des facteurs qui encourage l'émergence de la criminalité. Le nombre de consommateurs de drogue a augmenté de 100 % en deux ans dans notre pays. À Relizane, le phénomène prend même des proportions alarmantes jusqu'à menacer la santé publique mais aussi à représenter un sérieux paramètre encourageant, dans la majorité des cas, la criminalité. Du coup, les chiffres présentés par les différents services de sécurité ne font qu'accroître et prendre la courbe ascendante du fait de l'accroissement du trafic et l'augmentation de la demande. Si au départ, la consommation se limitait à un joint fumé en groupe et dans des lieux généralement isolés, la situation s'est sensiblement aggravée pour s'élargir à d'autres drogues dures, héroïne, crack, mais aussi différentes sortes de psychotropes. Cette réalité n'est, bien évidemment, pas l'apanage de la seule région de Relizane mais notamment les régions de l'Est. Selon les dernières statistiques affichées publiquement lors des portes ouvertes de la gendarmerie nationale que l'Algérie compterait plus de 300 000 consommateurs de drogue principalement de cannabis. Ce qui est par contre effarant à constater c'est la proportion des jeunes lycéens qui consomment régulièrement. Cette réalité se dévoile dans un rapport établi par Med Spade Algérie en collaboration avec le groupe «Pompidou» et l'observatoire de drogue et de stupéfiants de France et qui indique que le pourcentage le plus élevé de consommateur de cette catégorie se compte surtout parmi les lycéens et collégiens victime d'un échec scolaire. Le phénomène s'est incrusté dans notre société en «silence» en se généralisation et se banalise au même temps.