Le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a appelé mardi Israël à respecter le statut quo des lieux saints d'Al Qods occupé pour éviter que le conflit ne se transforme en «guerre de religion». «Il est vital de maintenir le statu quo concernant les lieux saint d'Al Qods-Est, établie depuis 1967 pour éviter les risques d'escalade du conflit en guerre de religion», a déclaré Mladenov lors d'un débat au Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient. L'émissaire onusien est revenu sur les évènements survenus ces derniers jours à Al Qods occupé en expliquant que le gouvernement israélien a procédé à la fermeture de l'esplanade des Mosquées aux musulmans, y compris pendant la prière du vendredi, ce qui ne s'était pas produit depuis 1969. Le gouvernement israélien a rouvert le site deux jours plus tard, a-t-il poursuivi, après avoir installé des détecteurs de métaux, sous forme de portiques, à l'entrée. Des manifestations pacifiques de Musulmans pour protester contre cette décision ont eu lieu pendant plusieurs jours, à la suite de quoi le gouvernement israélien a décidé de fermer l'esplanade des Mosquées aux hommes musulmans de moins de 50 ans, a précisé Mladenov dans son compte rendu au Conseil de sécurité. Cette décision a poussé le Président palestinien, Mahmoud Abbas, à rompre le 21 juillet tout lien avec Israël jusqu'à nouvel ordre, y compris la coordination en matière de sécurité. Mladenov a exhorté le Conseil de sécurité et la communauté internationale à déployer plus d'efforts pour relancer la solution à deux Etats. La situation fragile à « Qods-Est occupé s'est enflammée parce qu'Israël, puissance occupante, poursuit son agenda destructif contre le peuple palestinien et nos sites sacrés», a déclaré Riyad Mansour, le représentant permanent de la Palestine auprès de l'ONU. L'ambassadeur Riyad Mansour a dénoncé « les comportements agressifs et violations provocantes du statu quo historique» à Al Qods-Est, qui exacerbent les sensibilités religieuses. «Nous n'accepterons jamais ces restrictions», a-t-il mis en garde. L'Algérie a condamné les graves violations et dépassements des forces d'occupation israéliennes perpétrés vendredi dernier ontre des Palestiniens dans la Mosquée d'al-Aqsa et ses alentours, appelant la communauté internationale à agir «immédiatement pour mettre fin à ces actes criminels». Du côté algérien, d'intenses consultations sont entreprises par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avec ses homologues arabes. Le chef de la diplomatie algérienne et son homologue jordanien, Ayman Safadi, ont convenu samedi de «déployer, en concertation avec les pays arabes et musulmans, ainsi qu'avec les organisations internationales et l'ensemble de la communauté internationale, les efforts nécessaires pour garantir la protection des lieux saints et du peuple palestinien et faire pression sur l'occupant pour l'amener à mettre fin à l'escalade et aux provocations».