Moins de 75% des capacités de production ont été utilisées par la majorité des entreprises industrielles au 1er trimestre, selon une enquête menée par l'Office national des statistiques (ONS). L'activité industrielle a connu une baisse au premier trimestre 2018, selon les opinions des chefs d'entreprises enquêtés, notamment pour les Industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électroniques (Ismmee), l'industrie Chimique et les Industries des Bois, précise l'enquête d'opinion effectuée par l'ONS auprès de chefs d'entreprises publiques et privées. La demande en produits fabriqués a connu une hausse durant la période considérée. La hausse est plus prononcée pour les secteurs des matériaux de constructions et de l'agro-alimentaire, selon les chefs d'entreprises privées concernés par l'enquête. Plus de 66% de ceux du secteur public et 87% de ceux du privé ont satisfait toutes les commandes reçues. Cependant, il subsiste des stocks de produits fabriqués pour la majorité des concernés des deux secteurs, situation jugée «normale» par plus de 74% des intéressés du secteur public et par près de la moitié de ceux du privé. Concernant le niveau d'approvisionnement en matières premières, il a été inférieur à la demande exprimée, selon plus de 34% des enquêtés du secteur public et près de 19% de ceux du privé. Ce qui a engendré des ruptures de stocks à plus de 64% de chefs d'entreprises du secteur public enquêtés et à près de 40% de ceux du secteur privé. Concernant l'emploi, les chefs d'entreprises enquêtés du secteur public ont déclaré une baisse de leurs effectifs, alors que ceux du secteur privé ont fait part d'une stabilité. Plus de 88% des enquêtés du secteur public et la majorité des enquêtés du secteur privé jugent le niveau de qualification du personnel «suffisant». Par ailleurs, 74% des patrons des entreprises publiques et la plupart de ceux du privé pensent que même s'ils recrutaient du personnel supplémentaire, cela n'augmentera pas davantage le volume de leur production actuelle. Cependant, en terme de recrutement des compétences, plus de 15% des enquêtés du secteur public et près de 40% de ceux du privé peinent à trouver du personnel d'encadrement et de maîtrise, fait savoir l'ONS. S'agissant de l'état de trésorerie, il est jugé «bon» par 30% des chefs d'entreprises du secteur public et «normal» selon la plupart de ceux du privé. En terme de financement, plus de 9% des enquêtés du secteur public et 13% de ceux du privé déclarent avoir eu recours à des crédits bancaires, dont la plupart ont affirmé ne pas avoir trouvé de difficultés à contracter ces prêts auprès des banques. Par ailleurs, les chefs d'entreprises des deux secteurs concernés par l'enquête ont affirmé que les charges élevées, le remboursement des emprunts et la rigidité des prix ont continué d'influer sur l'état de la trésorerie.