L'Algérie souhaite «le maintien de l'accord de décembre 2016» de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et non-Opep, lors de la réunion de septembre prochain à Alger, a fait savoir, jeudi, à Béjaïa, le Président directeur général de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, cité par l'APS. «Ce que nous souhaitons est que l'accord de 2016 soit maintenu», a-t-il indiqué. Il s'agit de la décision historique prise lors de la tenue de la 170e réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le 28 septembre 2016, à Alger, par 11 producteurs de pétrole non-Opep et 13 pays membres de l'Opep, qui prévoit de baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix. Cet accord qui court jusqu'à la fin 2018, a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars contre 30 dollars en janvier 2016. Mais pour le P-DG de Sonatrach, rien n'est certain, «ce qui se passe actuellement aura certainement avec, notamment, la conjoncture politique actuelle aux Etats-Unis et au Moyen-Orient, un impact sur la réunion que personne ne peut prévoir». Il faut rappeler que le contexte mondial de l'époque a été marqué vers la fin de 2014 et durant les années 2015 et 2016 par une période de récession de l'activité économique entraînant un recul de la demande et une grande baisse des cours du pétrole. L'accord entre les pays OPEP et non-Opep, a permis une augmentation des cours en 2017 et une relance des investissements. Concernant l'Algérie, les recettes des exportations pétrolières ont atteint 33,2 milliards de dollars en 2017, avec une augmentation de 19,1% par rapport à l'année 2016. Par ailleurs, la valeur de la fiscalité pétrolière versée en 2017 au Trésor public a atteint 2.228 milliards de dinars contre 1.863 milliards de dinars en 2016, soit une augmentation de 20%. En juin dernier, selon un communiqué de l'OPEP publié le 19 juillet, sur son site web, se référant aux indications données par le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord OPEP-non-OPEP (JMMC) qui tenait alors sa première téléconférence, la production pétrolière de l'OPEP et ses dix partenaires non-OPEP avait atteint un niveau de conformité de 121% suite à leurs engagements de réduction. Lors de cette téléconférence, le JMMC, qui regroupe l'Algérie, le Koweit, le Venezuela, la Russie et Oman, avait examiné les développements récents du marché et également le rapport fourni par le Comité technique mixte (JTC) concernant le suivi des niveaux de conformité globaux des pays participants dans la Déclaration de Coopération pour le mois de juin 2018. Le Comité avait également examiné les conditions du marché pour le mois de juillet ainsi que les niveaux de production des pays pour ce mois s'assurant que la performance globale ne dévie pas de la conformité de 100% visée par la décision prise lors de la 4e réunion ministérielle de l'OPEP, tenue le 23 juin dernier. Le JMMC a décidé de tenir des réunions mensuelles (physiquement ou par téléconférence) dans le but de surveiller de plus près le marché et de recommander des mesures d'intervention appropriées en vue d'améliorer la stabilité du marché au profit des producteurs, des consommateurs et de l'économie mondiale dans son ensemble. La prochaine téléconférence du JMMC aura lieu le 20 août après la réunion du JTC le même jour.