Climat très tendu entre le président de la Ligue de Football Professionnel et quelques dirigeants de clubs de football. En ordre organisé, les gestionnaires des clubs du RCK et de l'USMH, ne cachent pas leurs colères. Ils accusent le président de la LFP d'être à l' origine de ce qui se passe sur le terrain. Un cafouillage qui ne dit pas son nom. Tous les canaux sont bons pour faire porter l'information au plus haut niveau. Ils refusent de se taire et piochent dans tous les dossiers pour faire résonner leurs revendications. En face il y a le président Medouar qui débarque sur le terrain de la responsabilité avec ses promesses, celles de faire respecter la réglementation. En fait, on a deux tableaux totalement différents. Le premier, reflète bien une ancienne situation, encore sous sérum, et qui serait à l' origine du pourrissement du football national. Caractérisé par le laisser-aller, le non-respect des textes... ce qui favorisait un écrasement du professionnalisme, avec beaucoup de bruits. Le second tableau est celui qui reflète l'urgence de respecter la réglementation et, par ricochet, mettre le holà aux bricolages et ce par le respect des textes. Depuis quelques jours, la situation fait plus de bruits, tant sur le terrain qu'au niveau des plateaux télés. Abdelkrim Medouar ne veut plus se taire face aux accusations des responsables du RC Kouba et de l'USM Harrach, concernant notamment la non-attribution des licences des joueurs pour la nouvelle saison. Pour s'exprimer, il a choisi les ondes d'une chaîne de radio et par ricochet faire entendre la réalité du terrain. D'abord, il évoque le dossier de l'USM Annaba qui s'illustre par l'attribution des licences alors que leur club accuse un endettement estimé à plus d'un milliard de centimes (le seuil fixé au 31 mai 2018). «C'est la CRL qui notifie au Bureau fédéral les états des clubs, et ce dernier envoie la liste de ceux interdits de recrutement à la LFP. Cela dit, je ne fais que travailler avec la liste qui est entre mes mains.» Seuls 12 clubs sur les 15 ont réglé leurs dettes, devait il déclarer, avant de montrer du doigt l'ancien bureau de la lfp qui serait a l'origine du conflit de l'USM Annaba «Le problème de ce club a été créé par l'ancien Bureau de la LFP, qui avait accepté son dossier d'engagement alors que la SSPA du club était illégale pour le fait que le CSA ne figurait pas dans l'AG des actionnaires». Il ne reste que le RC Kouba, l'USM Harrach et l'USM Blida. Si j'avais entre les mains le dossier de l'USM Annaba, ce club serait traité, au niveau de la LFP, de la même manière», a-t-il expliqué. «Je défie quiconque de prouver que je fais dans le deux poids, deux mesures comme cela se dit un peu partout. Poussé à s'expliquer un peu plus sur ce dossier qui fume, le président de la Ligue, n'hésitera pas à réagir en rappelant les exigences des uns et des autres pour le respect des textes en vigueur : «On me demande d'appliquer strictement la réglementation en vigueur, et quand je le fais, on m'accuse ainsi. C'est à ne rien comprendre». S'adressant, via les ondes de la chaîne de radio aux présidents du RCK, Mohamed Seghir Farès, et de celui de l'USMH, Mohamed Laïb, il leur demandera «de cesser de mentir aux supporters et leur dire toute la vérité». Triant les dossiers un à un, il commencera par celui du RCK qui serait, selon le boss de la Ligue, «vide». On m'a présenté des dossiers vides, où manquaient, à titre d'exemple, la griffe du président du club, ainsi que la légalisation au niveau de l'APC. J'ai reçu des papiers blancs, avec en-tête du RCK, le cachet rond du club ainsi qu'une signature et une empreinte du joueur. C'est un papier illégal que je ne peux exploiter.» Et d'enchaîner : «En plus, pourquoi ce président préfère-t-il les jeudis en fin d'après-midi, pour venir pourquoi pas les jours de semaine pour récupérer ces documents afin de les compléter ?» Concernant le cas de l'USM Harrach, son président Mohamed Laïb, ne s'est pas présenté au siège de la LFP mais a préféré, quant à lui, utiliser le téléphone alors que «les portes du siège ne sont jamais fermées dans les jours de travail, de 8h jusqu'à 16h30. Et je le défie de prouver le contraire.» D'autres cas ont été signalés. Il invitera les présidents des clubs, à «chercher des sources de financement et essayer de trouver des solutions au lieu de mentir à leurs supporters. Qu'ils aillent demander au wali ou président de l'APC de les aider comme ils l'ont fait avec les autres clubs. Quant a moi, je me suis engagé à faire respecter la réglementation et je ne reculerai pas.