Le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a entamé, hier à Lima, capitale péruvienne, une visite de travail pour discuter de partenariat et d'investissements avec de hauts responsables du secteur énergétique péruvien, selon une information du groupe pétrogazier, citée par l'agence officielle. Le P-dg de Sonatrach, arrivé lundi à Lima, a rencontré le ministre de l'Energie péruvien, Francisco Ismodes Mezzano, et le vice-ministre en charge des hydrocarbures, Eduardo Alfredo Guevara Dodds. Le patron de Sonatrach aura également des entretiens avec les responsables de l'agence péruvienne chargée de la régulation de l'amont pétrolier ainsi qu'avec James Atkins Lerggios, président du conseil d'administration de Petro Peru, la compagnie pétrolière nationale du Pérou. Ould Kaddour va mettre à profit son déplacement au Pérou pour discuter des projets gaziers développés par Sonatrach dans ce pays et devrait s'entretenir à cet effet avec les actionnaires de TgP, société péruvienne détenue par un consortium de multinationales, composé d'Enagas, Sonatrach et du fonds de pensions canadien Cppib. En marge de cette visite, il devrait tenir une séance de travail avec le personnel de son groupe au siège de Sonatrach Peru où il est question de passer en revue le projet pétro-gazier, Camisea, dans lequel le groupe algérien est associé et faire un point de situation sur le projet de transport de gaz TgP et sur les perspectives de développement concernant ces deux importants projets. A l'issue de sa visite au Pérou, le dirigeant de Sonatrach devrait se rendre en Bolivie pour assister jeudi et vendredi au premier Forum international sur le gaz, la pétrochimie et les combustibles verts. Lors de ce forum, M. Ould Kaddour devrait participer à un panel sur l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures aux côtés des dirigeants de Gazprom, Alexey Miller, de Total, Patrick Pouyanné et de Repsol, Antonio Brufau. Pour rappel, le Président-directeur général, avait déclaré que la stratégie SH2030 permettra au groupe pétrolier national de consolider sa place parmi les cinq grandes compagnies pétrolières mondiales. «Cette nouvelle stratégie permettra à Sonatrach de passer à un autre cap dans son développement», avait expliqué Ould Kaddour qui s'exprimait lors de la présentation de la stratégie de développement du groupe à l'horizon 2030 (SH 2030), au siège de l'unité de transport par canalisation de la Société de Transport des Hydrocarbures (STH). «Un saut réalisable grâce aux atouts dont dispose le groupe et à la capitalisation de ses potentialités humaines et le capital expérience acquis, mais qui, pour ce faire, nécessite une réforme sérieuse des ressources humaines du groupe», avait-il noté. À ce propos, il avait indiqué que «fondamentalement, l'année 2019 sera pour le groupe, celle de la mise en œuvre du processus de réformes des ressources humaines avec l'adoption d'une stratégie plus importante et plus élaborée pour mieux gérer les intérêts du groupe». Sonatrach procédera au lancement d'un programme de formation «200 Top jeunes», avait révélé, dans ce contexte, Ould Kaddour. «C'est un programme limité dans le temps à six mois et qui est destiné à former des jeunes aux cultures managériales. Car, pour être maintenue, la rentabilité doit être accompagnée d'une nécessaire formation», avait-il détaillé. Poursuivant son propos sur le développement du groupe, le P-dg de Sonatrach a évoqué la loi sur les hydrocarbures, dont la révision, avait-il soutenu, «est plus qu'une nécessité». En outre, il avait tenu à préciser que «nous vivons une phase de transition économique mondiale, marquée par la persistance et la récurrence des crises et nous devons anticiper les choses au risque d'être dépassé», avait-il argumenté, ajoutant qu'une «une nouvelle loi qui protégera nos intérêts, ceux du groupe et du pays, s'impose comme un impératif».