Le ministère des Affaires étrangères a invité, avant-hier jeudi, toutes les parties libyennes à privilégier le dialogue et la réconciliation nationale. «L'Algérie suit avec préoccupation les récents affrontements survenus autour de la capitale libyenne», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Tout en déplorant cette escalade militaire entre forces gouvernementales et milices armées à Tripoli, la capitale du pays, ayant fait plusieurs morts et blessés y compris parmi les civils, l'Algérie, poursuit le communiqué du MAE, rappelle qu'il n'y aura pas de paix durable en Libye en dehors du dialogue et de la réconciliation nationale. «Toutes les parties libyennes se doivent de s'engager dans un processus devant conduire à une solution globale qui préserve la paix et la stabilité dans ce pays frère et voisin», insiste la même source. Mercredi dernier, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, s'est entretenu avec le Premier ministre du gouvernement libyen, Fayez Serraj autour justement de ces récents affrontements survenus autour de la capitale libyenne, théâtre de tensions croissantes et d'une mobilisation accrue des groupes armés intérieurs et extérieurs à la ville. Une rencontre à l'issue de laquelle les deux responsables ont évoqué la nécessité de faire cesser les hostilités. Les engagements de l'ONU et de la communauté internationale à cet égard, étaient également au centre des débats, a indiqué un communiqué la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) qui avait, auparavant, mis en garde contre toute action militaire à Tripoli, où de violents combats entre les forces gouvernementales et les milices ont tué et blessé plusieurs civils. Durant cet entretien, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, a mis en avant la nécessité de protéger les civils, de mettre fin immédiatement aux violences, et d'entamer des négociations en vue d'un cessez-le-feu, poursuit le communiqué la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL). Selon le ministère de la Santé, les récents affrontements entre forces gouvernementales et milices armées, survenus autour de la capitale libyenne, ont fait cinq morts et 33 blessés. Pour le moment, les causes exactes de ces affrontements demeurent méconnues. Récemment, à l'occasion du 66ème anniversaire de l'établissement de l'armée libyenne, le Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj a appelé à l'unification des forces militaires du pays. «Malgré la division et le manque d'équipement, les forces militaires luttent vaillamment aux côtés des forces de sécurité contre les terroristes, les mercenaires, les passeurs et les trafiquants d'êtres humains qui essaient de troubler la stabilité de notre pays. Nous soulignons encore une fois la nécessité d'unifier le corps militaire. Chaque pays repose sur une armée unie. Cela traduit l'unité nationale de notre peuple à travers toutes les couches de la société et dans toutes les régions », avait-il indiqué.