En visite d'inspection dans la wilaya d'Oran, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a déclaré jeudi que sur les 5.000 sources d'eau naturelles disséminées à travers le territoire national, qui ont été recensées, notamment dans les zones montagneuses, seul un petit nombre (5 à 6%) d'entre elles a été entretenu et relié au réseau public de distribution d'eau potable, soulignant que celles-ci sont contrôlées de façon continue par l'entreprise «Algérienne Des Eaux» (ADE), à l'instar d'autres établissements du ministère, de la même manière que le reste des eaux du réseau. Parmi elles, il y a de grandes sources qui jouent un grand rôle dans la fourniture de l'eau. Quant au reste des sources d'eau naturelles, c'est-à-dire la majorité d'entre elles, le ministre a indiqué qu'elles sont contrôlées par les bureaux communaux d'hygiène qui relèvent des Assemblées populaires communales (APC). Le ministre a fait savoir, à l'occasion, que les bureaux communaux d'hygiène ont pour mission de contrôler régulièrement ces eaux dans le cadre d'un décret spécial. Mardi dernier, la directrice du Laboratoire central de la société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal), Laila Farah, a annoncé que le ministère des Ressources en eau a procédé à l'installation d'une commission de suivi et de contrôle de la qualité des eaux de sources appartenant à des particuliers dans les wilayas de Blida et Tipaza. «La mission a été assignée à la Seaal, l'Algérienne Des Eaux, l'institut Pasteur, l'Agence nationale des ressources hydriques ainsi que les directions de santé des wilayas de Blida et Tipaza pour cartographier les sources appartenant à des propriétaires privés en vue d'identifier celles qui sont susceptibles de présenter des risques pour la santé des citoyens», a déclaré Mme Farah à la presse lors d'une conférence sur le processus de contrôle des eaux. Pour s'assurer de la potabilité de l'eau de ces sources, les équipes de la commission effectueront un travail de terrain en prélevant un échantillon de chaque source qu'ils achemineront vers différents laboratoires, selon les explications de cette responsable qui précise que le travail consiste également à s'assurer que ces sources ne se trouvent pas à proximité de fosses sceptiques et répondent tout à fait aux normes de salubrité. «L'opération de recensement des sources appartenant à des particuliers devrait s'étendre progressivement à d'autres wilayas pour couvrir tout le territoire national», a-t-elle indiqué. On sait que l'eau de source de Sidi El Kebir (Tipasa) a été «condamnée et interdite à la consommation», après avoir révélé la présence du vibrion cholérique, selon les indications données dans un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui a recommandé également de ne pas s'approvisionner au niveau des points d'eau non traités et non contrôlés tels que les sources et les puits. Rappelons, par ailleurs, que le ministère de la Santé a indiqué jeudi, que les hospitalisations consécutives à l'apparition du choléra ont chuté de 56% durant les trois derniers jours. Le nombre des patients ayant quitté l'hôpital, «donc considérés comme guéris, est de 120 patients, soit 61% de l'ensemble des hospitalisations», précise le ministère dans un point de situation. La même source note, en outre, que l'épidémie «est actuellement circonscrite dans la wilaya de Blida», et que «l'ensemble des cas hospitalisés à l'EHS El Kettar ont été déclarés sortants après guérison».