Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri est revenu, avant-hier vendredi à Alger, sur les contours de son initiative pour une transition politique sous tutelle de l'Armée nationale populaire (ANP). «Notre initiative n'a aucun lien avec la prochaine élection présidentielle», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture du séminaire national des présidents des bureaux de wilayas du MSP, Abderrezak Makri a estimé que le parti a tiré profit des différentes rencontres qu'il a eu avec les partis nationaux dans le cadre de la présentation de cette initiative politique de sortie de crise. «La formulation définitive de cette initiative se fera prochainement et sera transmise à toutes les parties», a-t-il dit, précisant que pour l'heure, la priorité était la réussite de l'initiative du consensus national. Evoquant le prochain rendez-vous électoral, la présidentielle, le président du MSP a fait cas de la tenue, avant la fin de l'année en cours, de la réunion du Conseil consultatif du parti. «La prochaine réunion du Conseil consultatif, prévue avant la fin de l'année en cours, se prononcera définitivement sur les questions relatives à la prochaine élection présidentielle et aux affaires de politiques et publiques», a ajouté Abderrezak Makri. Le Conseil consultatif, a observé le président du MSP, examinera en toute souveraineté tous les scénarios possibles. Dont, a-t-il poursuivi, une alliance avec l'opposition autour d'une personnalité consensuelle, capable de réaliser le changement, ajoutant que le MSP pourrait être le candidat de l'opposition. Dans le cas contraire, le MSP présentera son propre candidat. «Nous sommes capables d'entrer seuls en compétition et tout le monde connaît la force de notre parti», a laissé entendre Abderrezak Makri. Le président du MSP n'écarte pas, en outre, l'éventualité de boycotter la prochaine présidentielle notamment dans le cas où Bouteflika briguerait un 5ème mandat. «Le problème n'est pas le 5ème mandat, mais plutôt de la régularité du scrutin», a soutenu Makri, considérant que s'il y a un consensus de toutes les institutions de l'Etat sur la candidature de Bouteflika, cela veut dire que les jeux sont faits. A la mi-juillet dernier, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a, rappelle-t-on, lancé un appel au vice-ministre de la Défense et chef d'Etat-major de l'ANP, le général Gaïd Salah, pour soutenir et accompagner l'initiative politique du parti afin de régler la crise qui secoue l'Algérie. A travers, avait indiqué Abderrezak Makri, une transition politique sous tutelle de l'Armée. Réagissant à la proposition du MSP, le Général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense nationale Ahmed Gaïd Salah a rappelé que l'Armée nationale populaire (ANP) ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements des partis et des politiques. «C'est étrange et illogique qu'à l'approche de chaque élection, certaines personnes et parties qui, au lieu d'œuvrer pour gagner la confiance du peuple algérien en s'occupant de leurs préoccupations, s'éloignent du bon sens politique», a-t-il dit.