L'Algérie et la Chine ont soixante ans de relations, de coopérations et de partenariats. Cette communion dans divers domaines a commencé durant la guerre de libération nationale. Dans allocution, lors des travaux du troisième sommet du forum de coopération Chine-Afrique, Le Premier ministre Ouyahia a fait un historique des avancées qu'il a jugé de dimension «considérable», en mettant en exergue outre l'amitié caractérisant les deux nations, le couronnement ces dernières années par un accord de partenariat stratégique global, et un plan quinquennal de coopération, qui s'annonce porteur de bons augures, en considération déjà de la densité des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Chine qui dépassent les neuf milliards de dollars par an. Soulignant la participation des entreprises chinoises dans la réalisation de «vaste programmes algériens de développement, avec un montant supérieur à 10 milliards de dollars chaque année, le Premier ministre algérien, a souligné en abordant dans le cadre de l'initiative chinoise de la nouvelle route de la soie, synonyme de prospérité, et de coopération «gagnant-gagnant» si chère au président Bouteflika, que l'adhésion de notre pays à cette vision partenariale «apportera une densité plus forte à la coopération, et au partenariat stratégique global» comme le laisse entrevoir «les projets communs» qualifiés de «majeurs» par Ouyahia, comme la réalisation du port centre, et du complexe de phosphates intégré. Cette déclaration faite en marge des travaux du troisième sommet du forum de coopération Chine-Afrique a coïncidé avec le soixantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre l'Algérie et la Chine, et a été l'occasion pour l'Algérie et la chine de signer, hier à Pékin, un mémorandum d'entente sur l'adhésion de l'Algérie à l'initiative chinoise de la «Ceinture et la route». C'est notre ministre des Affaires Etrangères, Abdelkader Messahel qui a signé le mémorandum, avec le président de la Commission nationale chinoise de développement et des réformes, He Lifeng, à l'instar de 98 pays de différents continents qui ont adhéré à ce projet de coopération, dans un contexte où la mondialisation de l'économie bat de l'aile, depuis que le président américain Donald Trump a décidé de prendre des mesures protectionnistes, pour mieux exporter les productions de son pays, quitte à se mettre en porte à faux des principes sanctifiés jusque là par l'Organisation mondiale du commerce. Les lois régissant le libre échange mondial, sont tombées comme un château de sable sous la poussée de la première vague protectionniste des marchés. Les uns et les autres s'accusent mutuellement de protectionnismes de leurs économies, et menacent de répliquer par des mesures de rétorsion à la hauteur des pertes. La guerre commerciale, si elle a commencé, n'en n'est qu'aux premières salves, en attendant que les hostilités soient franchement ouvertes avec la déclaration de la guerre des monnaies. L'entrée de Chine en Afrique pour assister les pays africains à accélérer leurs développements suscite des critiques, et des craintes, notamment des pays qui ont toujours considérés le continent comme leur chasse gardée. Les propositions de financement par la Chine de certains projets infrastructurels, les prêts à taux réduits d'intérêts, et les conditions de remboursements beaucoup moins astreignantes, que ceux des traditionnels bailleurs de fonds de l'Afrique, ainsi que la facilité des transferts du savoir faire technologiques, militent pour un renforcement de la coopération sino-africaine, tout en marquant des points aux anciennes puissances coloniales.