L'interdiction de l'importation est un point positif pour le développement de la production nationale, selon les déclarations faites, jeudi à Bordj Bou Arréridj par le ministre du Commerce, Saïd Djellab. Il a déclaré que « la production nationale a réalisé un bond qualitatif suite à l'interdiction de l'importation de certains produits.» Lors de sa visite dans la zone industrielle du chef-lieu de wilaya de certaines unités de production d'articles plastiques, alimentaires et de panneaux solaires, le ministre a apprécié la qualité de ces produits ayant « pu satisfaire les besoins du marché nationale en peu de temps». Djellab a annoncé la levée «dans les prochains jours de l'interdiction d'importation de certains produits en fonction des besoins du marché national tout en les soumettant à une taxe supplémentaire dans le cadre de l'encouragement de la production nationale en application des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika relative à l'amélioration de la production nationale et l'encouragement de l'investissement». Le ministre du Commerce a assuré qu'une stratégie nationale sera mise en œuvre dans les cinq prochaines années (2019/2023) à travers l'adoption de mesures organisationnelles de diversification des exportations. «Nous ambitionnons, a-t-il dit, de commercialiser le produit national sur de nouveaux marchés à travers la participation à des Salons en Amérique du Nord, en Belgique pour l'Europe et en Mauritanie pour l'Afrique». Cette stratégie permettra la diversification de l'économie nationale notamment les exportations hors hydrocarbures qui devront atteindre à la fin de l'année en cours 1,6 milliard dollars, a affirmé le ministre qui a souligné l'importance dans ce processus du rôle des investisseurs privés «à l'instar, a-t-il ajouté, du groupe Condor de Bordj Bou Arréridj dont les exportations avoisineront à fin 2018, près de 40 millions dollars». Le ministre a inauguré au début de sa visite le nouveau siège de la direction de wilaya du Commerce avant d'inspecter plusieurs unités dans la zone industrielle. Pour rappel, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui avait déclaré samedi dernier, que la production céréalière réellement obtenue durant la campagne 2017-2018 a été estimée à 60,5 millions de quintaux, contre 34,7 millions de quintaux durant la campagne précédente, soit une hausse de 74,4%». Selon lui, il s'agit d' «une production record qui n'a jamais été réalisée.» «Cette augmentation de la production, selon lui, est due essentiellement aux moyens matériels et humains mobilisés». En outre, le ministre de l'Agriculture avait indiqué que l'Algérie cessera d'importer les pois-chiche et les lentilles dans les prochaines années, et ce, au vu des efforts déployés par l'Etat à l'effet d'augmenter la production des légumes secs notamment les lentilles et les pois-chiche, avait-il expliqué. Pour appuyer ses propos, Bouazgui avait rappelé qu'en ce qui concerne les pois-chiche, la superficie réservée à la culture de ce légume sec est passée de 19.000 hectares en 2001 à 32.000 hectares en 2018.