La dernière humiliation subie par le Mouloudia d'Alger au stade Omar-Hamadi de Bologhine, avec une cinglante défaite (5-0) face à la JS Kabylie, n'est pas une surprise. Pour ceux qui connaissent bien le club algérois, et surtout sa gestion archaïque, cette contre-performance qui fait mal aux supporters et aux amoureux du Doyen, est une suite logique des événements… Il faut, bien entendu, revenir un peu en arrière pour tenter de trouver les origines de ce mal qui ronge le club le plus populaire d'Algérie. Déjà, un mauvais choix est fait par les responsables de Sonatrach, à savoir désigner un directeur général à la tête du MCA, Kamel Kaci-Saïd, qui n'a pas l'étoffe d'un grand manager. Pire, ce n'est pas un enfant du club, il ne peut pas donc le connaître à fond surtout lorsqu'on sait que le Mouloudia a ses spécificités. A partir de là, si l'on fait un mauvais choix au départ, tout ce qui suivra sera aussi faux. Une question de logique. Preuve en est, l'équipe qui jouait sur trois fronts la saison dernière, a terminé la saison «capot». En fait, l'entraîneur français Bernard Casoni, que KSK a ramené, n'a pu mener l'équipe à bon port alors que toutes les conditions étaient réunies pour terminer la saison en apothéose. Logiquement, un entraîneur qui rate aucun des objectifs est remercié. Lui, il l'est, effectivement. Il est reconduit par ce même Kaci-Saïd. Autre bêtise de taille : le directeur général du club libère Chaouchi, Balegh, El Mouaden, Karaoui… qui font aujourd'hui, le bonheur des autres clubs, alors qu'ils sont «rentables» sur le terrain. Il y a, bien entendu, des passages à vides, mais ces joueurs ont un meilleur niveau que ceux ramenés cette saison par le DS du MCA qui fait appel à des joueurs SDF de France et de Tunisie sans compter ceux qu'il a recrutés localement. Ils sont loin d'avoir le niveau pour représenter le MCA. C'est donc une autre bévue que l'actionnaire majoritaire Sonatrach n'a pas vu, ou n'a pas voulu voir. Ici, on se demande quel est donc le rôle des responsables de cette entreprise qui injecte de grandes sommes sans pour autant avoir un retour. L'image de l'entreprise prend même un coup. Lorsqu'on jette un coup d'œil sur la somme qui est dégagée annuellement pour les salaires et autres dépenses, le Doyen devrait jouer, au minimum, un titre chaque année. Il y a donc gaspillage des deniers de l'Etat. Cet argent servirait mieux à la formation d'une nouvelle génération de joueurs que celle qui est en fin de règne. S'il faut payer, autant le faire pour des jeunes qui le méritent, car si toute l'attention va vers l'équipe senior avec des résultats chaotiques, alors autant accorder de l'importance pour les jeunes. La mascarade a trop duré au Mouloudia. Preuve en est, Kaci-Saïd est limogé par le président du Conseil d'administration, Hirèche, qui est rappelé à l'ordre par le Président-directeur général de Sonatrach, Ould Kaddour, à son retour en Algérie. Hirèche étant un fonctionnaire de Sonatrach, il ne pouvait qu'obtempérer, même s'il a déposé sa démission, refusée par le boss. C'est justement cette particularité dans le mode de gestion qui fait du Mouloudia un club instable. KSK donc revient par la grande porte, après avoir été imposé par «ses sponsors», alors que les résultats ne plaident pas en sa faveur. Au lieu de quitter la table, il limoge Casoni et laisse le club sans entraîneur pendant plusieurs semaines. Ceci démontre alors le bricolage qui persiste au Mouloudia. Nous ne dirons rien sur Belkheïr qui est préparateur physique ou Saïfi qui avait été sacrifié la saison dernière avant de l'appeler en pompier. La logique aurait voulu que le Doyen soit mis entre les mains d'un entraîneur chevronné juste après le départ de Casoni. Un technicien qui devait remettre de l'ordre dans une équipe décimée, cassée ou une guerre de clans fait rage. Voilà ce qu'ont réussi à faire ceux qui ont la responsabilité de gérer le club. Au lieu de sauver ce qui peut l'être en assumant leurs responsabilités en remettant leurs démissions, Kaci-Saïd et consorts s'accrochent à leurs postes, ou plutôt, aux avantages et autres privilèges liés à leurs fonctions, compliquant la situation de l'équipe. Que l'on ne nous parle pas de bénévolat ou de l'amour du club, malheureusement cela 'existe plus au Mouloudia… Conférence de presse du CSA/MCA Devant la grave situation que traverse le club de football du Mouloudia d'Alger, les membres du bureau exécutif du Club sportif amateur (CSA) MC Alger, animeront une conférence de presse le mercredi 19 septembre 2018 à 11 heures au niveau du Cercle du club à Bab El-Oued, à Alger. Cette conférence de presse portera sur les derniers événements et les décisions prises par le CSA/MCA afin de préserver l'intégrité et l'image du club que sont en train de bafouer les actuels dirigeants de la section football. Le président du CSA/MC Alger Tourqui Messaoud