La 32e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football 2019 «seniors-garçons», confiée en 2016 au Cameroun, serait confiée le 31 septembre 2018 au Maroc. La réunion de Sharm El-Cheikh de ce 31 septembre est très attendue par le Royaume qui souhaiterait accueillir cette manifestation footballistique africaine 2019. Quatre points sont inscrits à l'ordre du jour de cette assemblée générale extraordinaire. L'élection à la FIFA, le dossier des droits TV relatifs aux éliminatoires du Mondial-2022, le gros contrat médias/marketing avec la société française Lagardère Sports ainsi que la CAN-2019. Durant cette assemble générale, le Comité exécutif (ComEx) devrait se pencher en grande partie sur les pays hôtes de la Coupe d'Afrique des nations féminine 2018 au Ghana et de la Coupe d'Afrique des nations 2019 masculine au Cameroun. L'attention est concentrée sur la prochaine Coupe d'Afrique des nations. On évoque avec insistance que le Cameroun s'effacerait donc au profit du Maroc, qui disposerait d'infrastructures sportives à même d'abriter cet événement qui passe de 16 à 24 équipes. Le patron de la CAF, Ahmad, l'avait en marge d'une réunion à Niamey déclaré aux médias, «laissons la CAF se réunir à la fin du mois, et vous allez entendre par nos moyens de communication quelle est la position de la CAF par rapport à cela», a indiqué le Malgache, au micro du correspondant de RFI... Et d'ajouter «il y aura une prise de décision ou il y aura un ultimatum. Mais ça, ce n'est pas pour aujourd'hui, que je peux le dire. Il faut qu'on se réunisse ensemble avec les membres du comité. Ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est pas la CAF qui retire la CAN à un pays ou à un autre. C'est le pays qui n'est pas prêt et qui se désiste. La CAF met tout simplement un cahier des charges. Vous êtes prêts, on organise. Vous n'êtes pas prêts, ça veut dire que vous vous retirez vous-mêmes de cette organisation. La réalité, c'est le pays qui veut ou qui ne veut pas. Et le reproche doit aller au pays, pas à la CAF». On est au cœur de plusieurs hypothèses. La première vient de l'analyste, politique et sportif Augustin Ateba qui a précisé, «il est difficile, à l'heure actuelle, de penser que le Cameroun sera à 100% prêt pour la Coupe d'Afrique des nations, au regard de la lenteur de l'exécution des travaux infrastructurels y compris routières. Vous savez que récemment la route entre Douala et Yaoundé était coupée et elle se coupera encore bientôt, au regard des difficultés techniques car rien n'a été fait. Je vous dis que sur le plan des infrastructures sportives et routières, c'est encore pire. Alors que dire de l'hôpital central du Cameroun qui ne dispose pas d'une ambulance médicalisée ! A l'état actuel, poursuivra-t-il, au regard d'un ensemble de problèmes et à moins d'un an de la CAN, le Cameroun risque de ne pas être prêt, mais le dire ne signifie pas que l'on est contre le Cameroun, mais plutôt de montrer qu'il y a un souci qui peut s'apparenter à une certaine irresponsabilité». Un autre fait est apparu et qui confirme les dires de l'analyste. Lundi 10 septembre, un hôtel de 70 chambres en construction pour cet événement majeur s'est partiellement effondré dans la ville de Garoua. Le Cameroun perd ainsi des points, ce qui suscite des inquiétudes du côté de la CAF. Le Cameroun est très en retard ! Mais, quelques membres de la commission militent en faveur du maintien de son organisation dans ce pays. La CAF tranchera définitivement ce 31 septembre et pourrait maintenir le déroulement de la manifestation au Cameroun, au regard des constats des membres de la commission d'enquête lors de sa dernière visite, l'instance africaine pourrait, alors lui refaire confiance avec une interrogation : sera-t-il prêt pour assurer toutes les conditions et donc répondre favorablement au cahier de charges de la CAN qui annonce 24 au lieu de 16 équipes ? Deux, la Confédération n'est pas totalement rassurée et lance l'ultimatum évoqué par Ahmad. Trois, les retards sont trop importants mais les travaux trop engagés et le ComEx opte donc pour un report de la CAN camerounaise à 2021, celle de 2019 étant donc à réattribuer rapidement à une autre nation (un appel à candidature serait alors vite lancé). Quatre, le Cameroun est loin du compte et se voit donc retiré purement et simplement écarté. Le compte à rebours a déjà commencé, les regards s'orientent déjà vers Sharm El-Cheikh (Egypte). Cameroun pour la confirmation et le Maroc pour son organisation. Verdict le 31 septembre.
