L'Entente Sportive de Sétif, dernier représentant algérien en Ligue des champions africaine de football, s'est qualifiée vendredi pour les demi-finales de cette épreuve, après son nul (0-0) chez les Marocains du Wydad Casablanca, qu'elle avait dominé (1-0) au match aller. Les Marocains ont outrageusement dominé ce match, particulièrement en deuxième mi-temps, mais l'Aigle noir, grâce notamment à son gardien Mustapha Zeghba, a tenu bon jusqu'au coup de sifflet final. Au match aller, disputé le vendredi 14 septembre 2018 au stade du 8-Mai 1945 de Sétif, les camarades d'Akram Djahnit l'avaient emporté (1-0), grâce à l'Ivoirien Dimoande, qui avait trouvé la faille à la 16'. Outre l'ES Sétif, deux autres clubs ont validé leur billet pour les demi-finales ce vendredi. Il s'agit des Angolais de Primeiro Agosto et des Tunisiens de l'Espérance Tunis. A noter que les Angolais ont réussi l'exploit d'éliminer le TP Mazembé (RDC), qui était un des grands favoris de cette édition (1-1, 0-0 à l'aller), au moment où l'Espérance Tunis a surclassé ses compatriotes de l'Etoile du Sahel, qu'elle a battue en aller et retour (0-1, 2-1). Le quatrième et dernier demi-finaliste sera connu samedi soir, à l'issue du match Al-Ahly (Egypte) et Horoya Conakry (Guinée). Sétif en liesse après la qualification de l'Aigle noir Une énorme explosion de joie a salué, vendredi soir à Sétif, la qualification de l'Entente sportive de Sétif. Le coup de sifflet final de l'arbitre seychellois Bernard Camille a «libéré» la capitale des Hauts-Plateaux et l'a plongée dans une ambiance de liesse particulière, où des centaines de supporters sont sortis dans les rues, agitant des banderoles glorifiant le club de Sidi El Khier, dansant et chantant à la gloire du club et à son gardien Mustapha Zeghba, l'homme du match. Ce sont tous les quartiers de la ville de Sétif et toutes ses cités qui sont gagnés par les réjouissances, depuis le quartier populaire «Tanja» en passant par Bel Air, la rue Yahiyaoui, celle de Constantine et puis Bon marché, jusqu'au pied de la célèbre naïade surmontant la fontaine d'Aïn Fouara, la fête bat son plein. A pied, en voiture, à moto, à bord de camions, les supporters sillonnent toujours les rues et les innombrables youyous jaillissant des balcons créent un véritable et joyeux «tintamarre», parti pour durer une bonne partie de la nuit. Des supportes rencontrés par l'APS au centre-ville, avouent que «la pression était trop forte» et que le coup de sifflet de l'arbitre était «le moment le plus joyeux de cette journée». L'Aigle Noir semble prendre son envol dans cette Ligue des champions, et tous les rêves sont désormais permis pour rééditer les exploits de 1988 et 2014.