Près d'un millier d'éditeurs algériens et étrangers de 47 pays prendront part au 23e Salon international du livre d'Alger (SILA), prévu 29 octobre au 10 novembre prochains aux Palais des expositions des Pins maritimes avec la Chine en invité d'honneur, a annoncé lundi le commissaire du salon. Hamidou Messaoudi qui s'exprimait au forum du journal Echaâb, a indiqué que 970 maisons d'éditions dont 271 algériennes participeront à ce rendez-vous littéraire qui mettra à l'honneur la littérature de la Chine, présente avec 3.000 titres en Arabe et en Anglais. L'invitation de la Chine, un pays qui avait soutenu le combat du peuple algérien pour l'indépendance, coïncide avec la célébration du 60e anniversaire des relations sino-algériennes. Avec 300.000 titres d'ouvrages dans divers domaines notamment la littérature, l'histoire et la science, le SILA accueillera par ailleurs 70 auteurs algériens, entre écrivains confirmés et jeunes auteurs, a ajouté le commissaire. En plus des conférences et des tables rondes, le commissariat du SILA prévoit une série d'hommages à des figures de la culture algérienne à l'image de Abdellah Cheriet, Said Boutadjine, Abou Kassem Saad Allah ou encore l'écrivain et archiviste, Mourad Bourboune, scénariste du film sur Larbi Ben M'hidi, un long métrage en phase finale de réalisation. Interrogé sur l'éventualité d'une «billetterie payante», le commissaire du Salon a assuré que l'accès au SILA «reste gratuit», soulignant que les recettes récoltées au titre du droit d'accès n'avaient «aucune valeur ajoutée» sur le salon. Au sujet du budget alloué à l'édition 2018 du SILA, le commissaire a précisé que le montant était de 60 millions de DA, en baisse de 25% par rapport à l'édition précédente et de 50% par rapport au SILA 2015 qui avait bénéficié d'un budget de 120 millions de DA. Malgré la baisse de son budget, le SILA continuera à exister grâce à la contribution de partenaires publics comme l'ONDA et l'ANEP, a-t-il rassuré. A Propos des transferts d'argent au titre des ventes des maisons d'édition étrangères participant au SILA, Hamidou Messouadi, a indiqué relevé que les montants se situaient «entre 5 et 6 milliards de dollars», compte tenu, a-t-il dit, de la baisse de la valeur de la monnaie nationale. Evoquant l'augmentation des tarifs de location des stands pour les exposants au salon, il a indiqué que cette hausse était dictait par des «circonstances difficiles», induites par la conjoncture économique que traverse l'Algérie. «L'administration du SILA paye à la Safex (Société algérienne des foires et expositions) 3.000 DA le mètre carré nu (non aménagé) qui, après aménagement, est sous- loué à 5970.000 DA, électricité, gardiennage et publicité, compris», a expliqué le commissaire qui situe «la facture d'électricité, à elle seule, à 6 milliards DA», payable par l'administration du SILA, a-t-il tenu à préciser. Il admet, toutefois, que «certains éditeurs qui aménagent leurs stands, paient le même prix que les autres bénéficiaires de stands aménagés». Ceux-là, «une quinzaine», seront «remboursés», selon lui. Le Syndicat national des éditeurs algériens (SNEL) contesté la décision du commissariat du SILA, qui a appliqué une majoration de prés de 1.000 DA sur la location des stands. Dans un communiqué rendu public samedi, il qualifie cette augmentation du prix de location des stands de décision «injustifiée» et «unilatérale», prise sans la consultation des éditeurs». Le SNEL juge, par ailleurs, que cet acte est «contradictoire avec la politique du gouvernement d'encouragement à la lecture et de soutien à l'industrie du livre». Présent au point de presse, le président de la Commission de lecture a indiqué que 260.000 ouvrages ont été «validés depuis mai dernier» par cette instance rattachée au ministère de la Culture, estimant que le nombre des réserves émises dans le cadre du 23e SILA reste «insignifiant». Djamel FoughaliIl a saisi cette occasion pour rappeler l'article 8 de la loi de 2015 relative aux activités du marché du livre et qui , stipule que «tout ouvrage portant atteinte aux symboles de l`Etat et faisant l`apologie de la violence, du terrorisme et du racisme», sont interdits d'entrée, et mettre en garde les éditeurs étrangers qui ne respecteraient pas la loi ainsi que le règlement intérieur du SILA. Ce dernier interdit, entre autres, la vente en gros de livres durant le salon.