Poursuivant sa visite en Tunisie ou il a présidé les travaux du comité bilatéral frontalier algéro-tunisien, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a affirmé que «l'enjeu d'aujourd'hui est le développement des zones frontalières qui jouissent de l'attention et de l'appui du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». En plus de la coopération bilatérale entre les deux pays, le dossier libyen et les sujets qui font l'actualité sur le plan régionale et continentale, le volet sécuritaire sera au centre des discussions entre M. Nouredine Bédoui et les hauts responsables tunisiens, à leur tête le chef de l'État, Béji Caïd Essebsi. Au cours de sa prise de parole lors de l'ouverture des travaux du Comité bilatéral frontalier algéro-tunisien, M. Bedoui a déclaré que «l'enjeu d'aujourd'hui est le développement des zones frontalières qui jouissent d'une grande attention et appui de la part du président de la République, Abdelaziz Bouteflika», ajoutant que «ces zones travaux nécessitent un intérêt particulier au vu de leurs spécificités par rapport aux autres régions des deux pays». Il a souligné, dans ce sens, que «le développement doit englober toutes les aspects d'une vie décente pour les populations de ces zones et leur désenclavement à partir de la mise en place des infrastructures de base qui ouvrent la voie à la construction des grandes infrastructures socioéconomiques». A ce propos, le ministre de l'Intérieur a indiqué que «l'aménagement de la bande frontalière commune est à même d'impacter positivement les déplacements des personnes en leur permettant de bénéficier des services mutuels, notamment dans les domaines sanitaire, touristique et éducatif. Il a cité, en outre, la facilitation de la coordination et de l'échange d'assistance entre les corps de la protection civile en cas de catastrophes naturelles dans l'un des deux pays et la garantie de plus d'efficacité aux services sécuritaires face aux différentes formes de criminalité dans la bande frontalière commune. Evoquant l'enjeu sécuritaire dans les zones communes entre les deux pays, le ministre s'est félicité des résultats enregistrés dans ce domaine «grâce à la coordination étroite et à l'action commune entre les dispositifs sécuritaires des deux pays», affirmant que la sécurité de l'Algérie et celle de la Tunisie sont intimement liées. Le ministre de l'Intérieur s'est dit également «profondément satisfait» des «résultats positifs et acquis réalisés dans le cadre des discussions entre les corps de sécurité des deux pay», rappelant la signature d'un accord sécuritaire, le 19 mars 2017, définissant les axes majeurs de coopération entre les deux parties en exhortant les deux parties à la conjugaison des efforts et à l'échange d'expériences et d'expertises pionnières en matière de lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes. Dans le même sillage, le ministre a évoqué également «les acquis en matière de coopération décentralisée entre collectivités territoriales algériennes et tunisiennes», à travers la signature de plusieurs conventions entre les capitales des deux pays et entre les wilayas frontalières visant «le noble objectif du développement de ces régions aux différents plans social, économique, culturel, touristique et bien d'autres». M. Bedoui a exprimé le vœu de voir les experts et walis aboutir à l'issue de cette rencontre à "des mesures et solutions pratiques à même de booster le développement au niveau des régions frontalières, un développement touchant différents domaines et prenant en compte les spécificités de chaque région». A Signaler que Noureddine Bedoui a été reçu en audience par le président tunisien, M. Béji Caïd Sebsi. Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette rencontre, notamment le dossier sécuritaire et la coopération entre les deux pays. Le bourbier libyen inquiète énormément les dirigeants tunisiens qui comptent beaucoup sur l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste. Depuis la chute du pouvoir libyen dirigé par Mouaamar Kadhafi, la Libye s'est transformé une véritable base arrière des groupes terroristes.