Le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA) a annoncé, hier, l'organisation d'une journée de protestation le 23 octobre. Contacté par nos soins, le porte parole du CELA, Idir Achour, nous a indiqué que les enseignants des lycées d'Algérie ont annoncé l'organisation d'une journée de protestation qui se tiendra le 23 du mois en cours. «Les deux principales causes de ce mouvement de protestation sont la négligence des recommandations de la commission du dossier du statut particulier qui a dévalorisé le corps des enseignants et la demande du gel de la commission des œuvres sociales et l'organisation d'un référendum sur le mode de gestion des élections», a-t-il expliqué. Selon lui, les décisions improvisées prises par le ministère de l'Éducation sont la cause la plus importante de l'instabilité du secteur. «Parfois, nous demandons une proposition, et on se retrouve surpris par une décision totalement contraire. Toutes les décisions qui en découlent ne tiennent pas compte des intérêts des travailleurs», a-t-il ajouté. «Depuis 2015, nos avons lancé une série de revendications, mais malheureusement, la ministre a pris des décisions sans prendre en considération ce PV signés en 2015 qui concerne nos revendications», a-t-il regretté. A noter que le collectif indépendant organisera samedi prochain un colloque national sur «Le système de sécurité sociale et l'effondrement des différentes zones de protection sociale du salarié», qui sera suivi de réunions des représentants, pour déterminer la date du prochain mouvement de protestation. Il convient de rappeler que la ministre de l'éducation nationale, Nouria Benghabrit avait organisé il y a quelques jours, une réunion avec les partenaires sociaux, les sujets abordés durant cette rencontre étaient la surcharge des classes, la déperdition scolaire et le statut particulier des fonctionnaires de l'éducation. La réunion d'évaluation de la rentrée scolaire 2018-2019 à laquelle avaient pris part les neuf syndicats de l'éducation ainsi que l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), avait porté sur la surcharge des classes dans plusieurs établissements scolaires notamment dans les grandes wilayas, la déperdition scolaire et le statut particulier des fonctionnaires de l'éducation. Dans une déclaration à la presse au terme de la rencontre, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri avait indiqué que l'année scolaire 2018/2019 «est une année de surcharge par excellence» et que la planification implique de doter les nouveaux quartiers de structures éducatives et sanitaires. La décision du recours aux classes préfabriquées pour juguler le problème de manque de structures et de surcharge ne doit pas être une solution durable», avait-t-il dit. La ministre de l'Education avait déclaré, lors de cette réunion, qu'il était difficile de résoudre le problème des classes préfabriquées ou des chalets «avant trois ans», avait relevé M. Dziri, estimant que cela empêchera d'atteindre un enseignement de qualité auquel aspire le ministère. Concernant le phénomène de la déperdition scolaire, le syndicaliste avait dit «qu'il est inconcevable de faire réussir un élève qui n'a pas le profil requis», insistant sur la nécessité de trouver les solutions nécessaires et de prendre en charge de cette catégorie d'élèves.