Célébrée au Centre international des conférences (CIC) à Alger, la Journée de la diplomatie algérienne, coïncidant avec le 8 octobre de chaque année, a été l'occasion pour le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, d'apporter un éclairage sans équivoque sur le diplomatie algérienne, et ce, depuis l'indépendance à ce jour. Messahel a d'abord mis en exergue la position intrinsèque de l'Algérie dans le dénouement des crises et ses principes de non-ingérence, de dialogue et de réconciliation. A cette occasion et en présence du président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, des membres du gouvernement ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger, le ministre a précisé que l'Algérie a toujours appelé au dialogue entre les différentes parties en conflit au sein du pays, tout en citant en exemple la Syrie, la Somalie, le Soudan et la Libye. Cette approche de de négociations et non-ingérence de l'Algérie, qui prône le dialogue entre les belligérants, est efficace dans le règlement des conflits, a déjà prouvé son efficacité, selon le chef de la diplomatie algérienne, qui a ajouté : «L'Algérie a donné une leçon au monde, et l'approche algérienne autour de la réconciliation nationale, a été approuvée et reconnue à l'échelle internationale pour devenir une référence dans la résolution des conflits». Questionné sur le cas syrien, le ministre a estimé que l'unique alternative consiste à la réconciliation nationale si l'on veut réellement régler les conflits. Aussi, la solution devrait-elle provenir du peuple lui-même, d'où l'appel lancé par Messahel au dialogue et à la réconciliation. Abordant quelques cas d'intervention de l'Algérie dans le dénouement des crises, Messaahel a notamment souligné que la voix de l'Algérie, rétablie dans le concert des nations libres, s'est affirmée depuis l'indépendance comme «une voix crédible, respectée, écoutée et recherchée». Dans ce contexte, il a rappelé que la diplomatie algérienne avait réussi à inscrire à l'actif et au palmarès de l'Algérie de «nombreuses réalisations» en matière notamment de lutte en faveur du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, du règlement des conflits par les voies pacifiques, le dialogue et la négociation, de la promotion des droits de l'homme et des libertés fondamentales. A ce propos, il a ajouté qu'Alger a été qualifiée de «Mecque des révolutionnaires», en reconnaissance de son soutien et de son engagement actifs dans la défense de la cause des peuples en lutte pour l'exercice de leurs droits légitimes et inaliénables à l'autodétermination. Et pour preuve, le ministre a cité le soutien «ferme et déterminé» que l'Algérie continue à apporter aux peuples du Sahara occidental et de Palestine, soulignant également que la cause de la paix a mobilisé, «avec succès», les efforts, les ressources et la créativité de la diplomatie algérienne pour «l'heureux aboutissement d'un grand nombre de situations conflictuelles dans lesquelles sa contribution a été sollicitée». Se basant sur un court rappel rétrospectif, Messahel a mis en avant l'accord de 1975 sur le différend territorial entre l'Irak et l'Iran, la libération des otages américains en 1981, ainsi que l'accord de Paix entre l'Ethiopie et l'Erythrée qui permet aujourd'hui à ces deux pays voisins de normaliser leurs relations. Dans un autre registre, il a également rappelé que la présidence de la 29ème session de L'Assemblée générale des nations-unies avait connu, sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, «un de ses moments les plus historiques» avec respectivement la suspension du régime raciste d'Apartheid et l'admission de l'OLP en tant qu'unique représentant légitime du peuple palestinien. Enfin, concernant les objectifs essentiels de la politique extérieure et de l'action diplomatique algérienne, Messahel a indiqué qu'ils se résumaient à «la paix, la stabilité et une coopération économique et commerciale fondée sur le respect mutuel, l'équilibre des avantages et la solidarité dans notre voisinage immédiat, comme dans nos espaces d'appartenance arabe, africain et méditerranéen, ainsi qu'à l'échelle globale».