La voix de l'Algérie, rétablie dans le concert des nations libres, s'est affirmée depuis l'indépendance comme "une voix crédible, respectée, écoutée et recherchée", a affirmé lundi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. "La voix de l'Algérie ainsi rétablie dans la plénitude de ses droits s'est affirmée, durant ces 56 années d'indépendance, comme une voix crédible, respectée, écoutée et recherchée", a-t-il souligné dans une allocution prononcée à l'occasion de la Journée de la diplomatie algérienne. Abdelkader Messahel a soutenu, dans ce contexte, que la diplomatie algérienne a réussi à inscrire à l'actif et au palmarès de l'Algérie de "nombreuses réalisations" en matière notamment de lutte en faveur du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, du règlement des conflits par les voies pacifiques, le dialogue et la négociation, de la promotion des droits de l'homme et des libertés fondamentales, de l'avènement d'un ordre économique international et de rapports de coopération plus justes et plus équitables, et de lutte contre ces nouveaux fléaux que sont l'extrémisme violent et le terrorisme. Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé, à ce titre, qu'Alger a été qualifiée de "Mecque des révolutionnaires", en reconnaissance de son soutien et de son engagement actifs dans la défense de la cause des peuples en lutte pour l'exercice de leurs droits légitimes et inaliénables à l'autodétermination. Il en veut pour preuve, le soutien "ferme et déterminé" que l'Algérie continue à apporter aux peuples du Sahara occidental et de Palestine, soulignant que la cause de la paix a mobilisé, "avec succès", les efforts, les ressources et la créativité de la diplomatie algérienne pour "l'heureux aboutissement d'un grand nombre de situations conflictuelles dans lesquelles sa contribution a été sollicitée". Le ministre a cité, à ce propos, l'accord de 1975 sur le différend territorial entre l'Iraq et l'Iran, la libération des otages américains en 1981 ainsi que l'accord de Paix entre l'Ethiopie et l'Erythrée qui permet aujourd'hui à ces deux pays voisins de normaliser leurs relations. Abdelkader Messahel a affirmé, dans ce contexte, que "l'Algérie consacre aujourd'hui ses efforts et ses ressources à la construction de l'Etat républicain, démocratique et social, inscrit dans le cadre des principes islamiques, fidèle en cela au serment du 1er Novembre 1954". "La concorde civile, la réconciliation nationale et le vivre ensemble en paix, thèmes sous lesquels nous avons placé cette célébration, sont des dimensions fondamentales et complémentaires de la démarche de paix et de renforcement de la cohésion nationale prônée et mise en œuvre avec conviction et détermination par M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République", a-t-il ajouté. Citant le président Bouteflika, le ministre a estimé que "pour que le dialogue entre les cultures et les civilisations soit fécond, et conduise l'humanité vers le bonheur espéré, pour gagner le pari du vivre ensemble, il est impératif que nous renforcions cette prise de conscience par des actions concrètes". Le chef de la diplomatie algérienne a soutenu, en outre, que "la promotion de la politique de réconciliation nationale dans son sens le plus large, l'ancrage de la démocratie dans les textes, dans les esprits et dans la pratique des institutions, la consolidation des droits de l'homme et des libertés fondamentales, en particulier ceux des femmes et des jeunes, le renforcement de l'Etat de droit ainsi qu'une attention renouvelée à l'amélioration en permanence de la bonne gouvernance sont autant de priorités de l'action gouvernementale qui confortent la stabilité du pays, renforcent la confiance dans les institutions et permettent au pays de mieux défendre et traduire ses intérêts sur le plan international". Il a salué, à l'occasion, le "rôle déterminant" joué par les forces de sécurité, sous la conduite de l'Armée nationale populaire, dans l'élimination de la menace terroriste et le retour de la paix, la stabilité et la sécurité au pays.