Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bédoui, estime qu' «il est du devoir de l'Etat d'accompagner les véritables investisseurs et de les aider en leur ouvrant toutes les portes pour qu'ils deviennent source de devises au pays», chose qui «n'est point impossible», a soutenu le ministre, assurant que «les messages du gouvernement sont forts». Intervenant jeudi à Biskra, où il a suivi un exposé sur la cimenterie, réalisée dans le cadre d'un investissement privé au pôle urbain nouveau Messaoud Boultif du chef-lieu de wilaya, le ministre, cité par l'APS, a affirmé que le gouvernement était déterminé à faciliter et à accompagner l'investissement et l'exportation des produits algériens. Le ministre, qui était accompagné du ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a fait remarquer, à propos de cette matière, qu'il y a deux ans, «le ciment était acheté au marché noir, alors qu'aujourd'hui il est disponible en quantités équivalant à la demande nationale», ajoutant qu'au regard des investissements actuels, il y aura «un surplus de production». Invitant les investisseurs à relever les défis, il a souligné que «les incitations qui existent actuellement, notamment dans le Sud du pays, n'existent pas dans d'autres pays». Noureddine Bedoui a invité les responsables à accorder les facilités nécessaires pour la prise en charge des demandes d'investissement, affirmant la volonté de l'Etat à éliminer la bureaucratie qui freine pareils projets, notamment dans les régions du Sud où, contrairement au Nord, le foncier existe. Il a également exhorté les investisseurs «à tirer profit des avantages offerts dans le Sud du pays» où existent des doubles voies, des voies ferrées, des instituts de formation professionnelle, et des diplômés des universités, rappelant les instructions du Président Bouteflika, pour mettre à la disposition des investisseurs les assiettes foncières et générer une dynamique de l'investissement. Noureddine Bédoui a qualifié la baisse des prix de certains matériaux de construction dont le ciment «d'indicateurs positifs», affirmant que «l'Algérie est déterminée à construire son économie sur la base de ces indicateurs». Par ailleurs, les deux ministres ont donné depuis la commune de Djemoura à Biskra, le coup d'envoi d'une opération d'exportation de 20.000 tonnes de ciment par voie ferrée depuis la cimenterie groupe industriel privé algérien «CILAS» vers le port d'Annaba et puis vers des pays africains. La cargaison de ciment de 20.000 tonnes est une première opération d'exportation d'un total de 60.000 tonnes à partir de la voie ferrée de la commune de Djemoura vers les ports de Djendjen (Jijel) et Annaba pour être commercialisée en Afrique, selon les explications fournies sur place. La cimenterie du groupe industriel privé algérien «CILAS», réalisée dans le cadre d'un investissement privé en partenariat avec le groupe français Lafarge Holcim dont la capacité de production devra atteindre 2,7 millions de tonnes de ciment, ambitionne d'atteindre une capacité d'exportation de 2 millions de tonnes/an d'ici 2020, a-t-on indiqué. Les deux ministres ont salué les performances réalisées par cette cimenterie fonctionnant avec des technologies de production avancées soutenues par une attention particulière à l'empreinte environnementale. Plus globalement, la production du ciment en Algérie, qui oscille actuellement entre 25 et 30 millions de tonnes, atteindra les 40 millions de tonnes par an en 2020 ce qui favorisera davantage son exportation.