Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a insisté, avant-hier vendredi à Souk-el-Tenine (Béjaïa), sur l'urgence d'une «mobilisation solidaire de tous les patriotes». «Cette mobilisation est plus qu'une exigence, un défi», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture du campus des jeunes progressistes du parti, réunis pour consolider leur formation politique certes mais surtout pour échanger et réfléchir sur la situation du pays et des actions à entreprendre, Mohcine Bellabes a mis en garde contre le fatalisme ou le renoncement à l'action politique, source, a-t-il dit, d'une solution à la crise. Invitant, au passage, les jeunes à réunir les moyens et les forces de façon collective avant qu'il ne soit trop tard. Si nous arrivons à surmonter les peurs et les réticences pour unir nos forces, nous pouvons, a-t-il poursuivi, alors jeter les bases de la construction d'un avenir de progrès pour votre génération. «Deux générations ont été sacrifiées. Agissons pour que votre génération et les générations futures ne connaissent pas le même sort», a observé Mohcine Bellabes, convaincu qu'il n'y aura aucun salut en dehors de l'action collective et de la recherche de l'intérêt général, c'est une leçon de l'histoire. Evoquant la situation économique du pays, l'intervenant a estimé qu'il ne peut pas y avoir de développement sans réformes structurelles profondes pour que le système économique récompense le travail, l'innovation et l'effort. «C'est tout le contraire d'un système bâti sur le traitement des urgences et l'usage de la rente pour acheter la paix sociale», a-t-il dit. Pour sa part, la Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a mis en avant, vendredi à Alger, la nécessité de la mise en place d'une nouvelle politique socio-économique axée sur la satisfaction des besoins liés au développement local et national. «L'élu local a tant besoin d'une politique qui prenne en considération l'équilibre entre les régions et la répartition équitable des richesses selon le principe d'équivalence applicable aux wilayas et communes dites pauvres (...) pour davantage d'équité à l'égard des citoyens notamment en matière de services publics», a-t-elle indiqué. S'exprimant lors de la rencontre nationale des responsables des commissions des élus locaux du PT, Mme Hanoune, a plaidé pour la révision des codes communal et de wilaya pour que, dit-elle, l'élu puisse accomplir pleinement son devoir vis-à-vis du citoyen. «La révision des codes communal et de wilaya est nécessaire pour que l'élu local puisse assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis du citoyen. L'élu a besoin d'outils juridiques», a observé Mme Hanoune. Evoquant le projet de loi de Finances 2019, soumis récemment à l'Assemblée populaire nationale (APN), la première responsable du PT a soutenu que ce projet ne répond pas aux exigences de la conjoncture actuelle du pays. «Ce projet de loi de Finances 2019 ne prévoit pas de mesures audacieuses et positives à même de relever les défis actuels, et à leur tête la préservation de la sécurité et de l'unité nationales», a-t-elle relevé. De son côté, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini a soutenu, vendredi à Biskra que l'étape actuelle impose un consensus national pour préserver les institutions de l'Etat et renforcer la cohésion nationale et le processus démocratique. «Il est primordial de préserver le pays par le biais d'un consensus politique qui mène à des réformes politiques, économiques et sociales devant concrétiser les aspirations du peuple à la liberté et à la justice», a-t-il indiqué lors d'une réunion tenue avec des cadres et des militants de sa formation politique à la salle Al Fikr oua Al Adab.