Les années passent et se suivent et la situation des sans-abris reste dans notre pays très préoccupante et désastreuse pour ne pas dire déplorable. Les responsables de la société civile tire déjà la sonnette d'alarme, interpellant qui de droit de prendre les devants avant l'arrivée du froid glacial, la neige et les pluies diluviennes. En effet, plusieurs milliers de sans domiciles fixes (SDF) dont des malades mentaux, des familles se trouvent en danger à la merci du froid glacial, vent, pluies et les chutes de neiges dans les quatre coins du pays. A ces malheureux, il faut ajouter également d'autres vies humaines, celles des migrants. Des photos et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux vous donnent froid au dos. Des vieillards, femmes, enfants habitent dans la rue, dorment sur les cartons et se protègent avec des couvertures offertes par des passants. De temps à autre, des actions de solidarité envers cette couche de population se font parfois sous les projecteurs des caméras de télévisions et les crépitements des appareilles à photos des journalistes. Des colis alimentaires sont distribués et quelques hommes, femmes et parfois enfants n'ayant pas de domicile, sont mis provisoirement à l'abri. Cet état de fait ne sera que de courte durée avant que les sans domiciles fixes et les malades mentaux ne soient à la merci des intempéries. Des internautes signalent sur leurs pages des agressions physiques dont ont fait l'objet les sans domiciles fixes. Certaines femmes ont été agressés physiquement et sexuellement par des voyous. Plusieurs femmes -malades mentales - se retrouvent enceintes. Les éléments de la Sûreté nationale et de la Protection civile interviennent à chaque fois au secours de ces malheureux mais ne savent pas quoi faire de l'homme, la femme où l'enfant récupérés dans la rue. Pour des raisons humanitaires, la personne prise en charge est mise à l'abri durant la nuit dans un hôpital avant qu'elle ne soit invitée à repartir dès la levée du jour. Certains responsables de la société civile s'inquiètent du sort de cette catégorie de personne et tirent une fois de plus la sonnette d'alarme. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué de nous signaler que la Constitution garanti au citoyen le droit au logement et le travail. L'Etat a également prévu des Budgets pour les couches nécessiteuses, ont-ils expliqués. Malheureusement, rien n'a été fait pour l'instant au profit de cette catégorie de personnes qui continue de souffrir, ont-ils ajoutés. Les responsables avec qui nous nous sommes entretenus s'interrogent sur le rôle des élus (APW, députés, sénateurs) et surtout des directions de l'Action sociale. Si les représentants du peuple ne bougent pas pour défendre les droits des citoyens, pour quelle raison et pour quel rôle ont-ils été élus, ont-ils déclarés ? Nos interlocuteurs s'insurgent également sur les activités des directions de l'Action sociale ouvertes dans les 48 wilayas. «Si les services de la DAS ont été créées uniquement pour distribuer le couffin du Ramadan, ce n'est pas la peine», a indiqué M. Bougoffa. L'absence des associations caritatives en mesure de venir en aide aux familles et aux personnes sans domiciles fixes, il serait souhaitable que des hébergements d'urgence soient ouvert durant la période hivernale à travers l'ensemble du territoire du pays. Les autorités locales pourraient mettre des familles ayant des enfants mineurs dans des chambres d'hôtels, à titre provisoire et ce, jusqu'au moment où des logements sociaux leurs soient attribués, bien sûr après enquête. Les personnes âgées pourraient également être hébergées dans les centres destinés à cette catégorie de personne. La création des hébergements d'urgence dans des établissements vides gérés par les APC et par les directions de l'Action sociale pourraient sauver des vies humaines durant la période hivernale. Une loi interdisant les expulsions et les coupures de gaz et d'électricité durant cette période sera également la bienvenue.