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Face aux tensions budgétaires et la baisse des réserves de change
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 10 - 2018

Faute d'un organe de planification stratégique les observateurs tant nationaux qu'étrangers sont attentifs à la loi de finances qui n'est pourtant qu'un document comptable retraçant les dépenses et les recettes annuelles de l'Etat. Au moment où bon nombre d'experts internationaux que des institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale et le dernier rapport de l'AIE d'octobre 2018, pour les pays dépendant de la rente des hydrocarbures, d'une mise en garde d'une modification de la trajectoire de la croissance fondée sur l'économie de la connaissance et d'une éventuelle crise mondiale horizon 2020/2025 en cas d'accélérations des mesures protectionnistes.
La situation socio-économique actuelle exige une action vigoureuse de redressement national qui doit constituer la principale priorité au vu des tensions géostratégiques au niveau de la région et budgétaires inévitables entre 2018/2020/2025, avec des incidences sur le cours du pétrole, principale source de devises du pays.
1- Principaux indicateurs du projet de loi de finances
1.1- L'avant projet de loi e finances 2019 est établi sur la base d'un baril de pétrole brut à 50 dollars US et un taux de change de 118 dinars algériens pour un dollars US, contre 115 pour 2018.
1.2- Cet avant projet prévoit un taux de croissance de l'économie nationale de 2.6% pour l'année 2019 (3.4% en 2020 et 3.2% en 2021) et un taux d'inflation de 4.5% (3.9% en 2020 et 3.5% en 2021).
1.3- Les recettes budgétaires s'établiraient en 2019 à 6.507,9 milliards de dinars, en hausse de +0,2% par rapport aux recettes prévues en clôture de 2018. Quant aux dépenses, elles se situeraient à 8.502,2 milliards de dinars, en baisse de 1,5% par rapport à l'exercice en cours, ce qui induirait un déficit budgétaire de 9,2% par rapport au PIB.
1.4- Les dépenses de fonctionnement devraient augmenter de 7,5% à 4.954.5 milliards de dinars et les dépenses d'équipement se contracter fortement (-6.1% pour les autorisations de programmes qui baisseront à 2.601,7 milliards de dinars et -12.2% pour les crédits de paiements qui se situeraient à 3.547,7 milliards de dinars contre 4.043,3 milliards pour l'exercice en cours). Les dépenses d'équipement baissent sensiblement (-6.1% pour les autorisations de programmes qui baisseront à 2.601,7 milliards de dinars et -12.2% pour les crédits de paiements qui se situeraient à 3.547,7 milliards de dinars contre 4.043,3 milliards pour l'exercice 2018. Les crédits de paiement destinés à l'investissement (1.486,3 milliards de dinars) devraient se concentrer à hauteur de 71% dans trois secteurs : le soutien à l'habitat, l'agriculture et l'hydraulique ainsi que les infrastructures économiques et administratives.
1.5- Les exportations des hydrocarbures, devraient s'établir à 33.2 milliards de dollars US, soit une diminution de 1% par rapports à la clôture de l'année 2018, à 34,5 en 2020 et 35,2 milliards de dollars 2021 Quant aux importations des marchandises, elles devraient s'établir à 44 milliards de dollars (en légère hausse par rapport aux prévisions de la LF 2018) mais 42,9 et 41,8 en 2020 et 2021. Le déficit commercial de 10,4 milliards de dollars est prévu pour 2019, 8,2 milliards en 2020 et 6,4 milliards en 2021.
1.6- Mais le document de référence n'est pas la balance commerciale mais la balance des paiements qui inclut les sorties de devises des services ( 9/10 milliards de dollars/an) plus les transfert légaux de capitaux dont les entreprises régies par la règle des 49/51% fluctuant entre 3/5 milliards de dollars /an ce qui donnerait des sorties de devises fluctuant annuellement entre 55/60 milliards de dollars. Ainsi les soldes de la balance des paiements s'établiraient à -17.2 milliards de dollars en 2019, -14,2 milliards en 2020 et -14 milliards en 2021.
1.7- Dans l'avant projet de loi de finances 2019, les transferts sociaux budgétisés pour 2019 s'élèveront à 1772,5 milliards de dinars, représentant 8,2% du PIB et d'environ 21% de la totalité du budget de l'Etat en hausse de 12,5 milliards (+0,7%) par rapport à 2018. Le taux des transferts sociaux avait atteint 22,8% du budget général de l'Etat sur la période 2000-2004, puis 24,5% sur la période 2005-2009, puis 25% du budget de l'Etat en 2010-2015 et 23% entre 2016 et 2017. Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment plus de 445 mds DA destinés au soutien aux familles, tandis que près de 290 mds DA sont destinés aux retraites et auxquels s'ajoutera une dotation d'appui de 500 mds DA à la Caisse Nationale des Retraites (CNR).
1.8- Selon le PLF 2019 le déficit du trésor serait d'environ 18 milliards de dollars ce qui laisse prévoir d'importants recours à sa monétisation par le biais de la planche à billets. Il faudrait un cours d'environ de 90/100 dollars le baril pour ne pas puiser dans les réserves de change en n'oubliant pas que 33% des recettes de Sonatrach proviennent du gaz dont le cours fluctue entre 2,8 et 3,2 dollars le MBU en baisse d'environ 40% en référence à 2010 (le 28 octobre 2018 nous avons le cours de 67,62 dollars le Wit et 77,66 dollars le Brent et le cours du gaz naturel sur le marché libre 3,20)
1.9- Le projet de loi des finances 2019 impose la taxe sur la valeur ajoutée, TVA, sur toutes les transactions et les ventes en ligne et les prix du service internet seront également augmentés. Mais , aucune augmentation dans les prix du gaz, de l'électricité, du carburant et pas d'augmentation direct des impôts n'est prévu , le dérapage du dinar (inflation importée) et la planche à billets ( inflation interne) qui indirectement constitue un impôt indirect supporté par les consommateurs en, pour remplacer certaines taxes.
1.10- Le PLF 2019 prévoit des mesures destinées notamment à améliorer la gestion des finances publiques ainsi qu'à renforcer la lutte contre la fraude, ainsi que des mesures encourageant le secteur industriel, en introduisant un dispositif anti-abus qui devrait de limiter de la déduction de certaines charges (financières ou autres) effectuées par les sociétés soumises à l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) en limitant des frais d'assistance technique et financière, de la limitation de la déduction des intérêts financiers servis aux associés ou entre entreprises apparentées. Il est prévu l'encouragement de la fabrication locale d'intrants dans l'industrie des énergies renouvelables, afin d'encourager l'intégration nationale par la révision des taux des droits de douane et de la TVA pour juguler l'importation des composants intermédiaires (le module photovoltaïque) et le produit fini (le générateur photovoltaïque).
2.- Tensions au niveau de la balance des paiements, baisse des réserves de change et dérapage du dinar
Du fait du manque de vision stratégique, les principales mesures, la règle des 49/51% instaurée en 2009, le passage du Remdoc au Credoc, les licences d'importation, la règle 49/51% n'ont pas permis de faire baisser sensiblement la facture d'importation de biens et services. L'amélioration du solde de la balance commerciale entre 2010/2018 est fonction essentiellement des recettes de Sonatrach à plus de 98%. Selon le Centre national des transmissions et du système d'information des Douanes (Cntsid dans une note d'octobres 2018, entre janvier et fin septembre 2018, les exportations ont grimpé à 30,012 milliards de dollars contre 25,697 milliards sur la même période de 2017, (directement plus avec les dérivées d'hydrocarbures 97/98%) soit une hausse de +4,31 milliards (+16,8%), ce qui donnerait en tendance environ fin 2018, 39/40 milliards de dollars du essentiellement non au volume physique mais à la hausse des prix au niveau international.
Douanes (Cntsid) du fait que selon l'Office national des statistiques (ONS) que la croissance globale du Produit Intérieur Brut (PIB) de l'Algérie a été de 0,7% au 2e trimestre 2018 par rapport au même trimestre de l'année 2017, alors que la croissance du secteur des hydrocarbures s'est caractérisée par une baisse de 8,2% au 2e trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017. Pour les importations, elles sont estimées à 33,703 milliards USD contre 34,224 milliards à la même période de l'année écoulée, soit une diminution de 521 millions de dollars (-1,52%), ce qui donnerait en tendance environ 45 milliards de dollars, montant auquel il faudra ajouter les sorties de devises des services qui nt avarié entre 9/11 milliards de dollars/an ente 2010/2017 plus les transferts légaux de capitaux milliards de dollars) (3/4, ce qui donnerait environ 58/59 milliards de dollars de sorties de devises fin 2018.
(A suivre)
Professeur des Universités, expert international Dr Abderrahmane Mebtoul


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