En Algérie, ce n'est plus une valse, mais une folle farandole ! En ce début d'intersaison, les clubs changent d'entraîneurs comme de chemise. Le mal ne se situerait pas à ce niveau mais a une autre échelle. Pourquoi les présidents de clubs se séparent-ils de leurs entraîneurs ? Cette saison, et a deux journées seulement de l'arrivée au quai de la saison, ils sont déjà 16 clubs à avoir procédé aux changements de leur entraîneur. Le climat au sein des clubs se détériore plus vite que peuvent le croire les professionnels du football. On n'est pas loin de la devise qui est appliquée au Burkina-Faso : «Un entraîneur ne pose jamais tous ses bagages quand il arrive. Il vient avec seulement un pantalon et une chemise.» C'est le conseil de base pour les entraîneurs. En Algérie, seulement cinq clubs des 16 formations de la Ligue 1 affichent une stabilité tant dans leur gestion que dans les stratégies mises en branles dès l'ouverture de la saison. On remarquera Franck Dumas, de la JS Kabylie, Nabil Neghiz de la JS Saoura, Roger Froger de l'USM Alger, Francisco Alexandre Chaló du Paradou AC et Rachid Taoussi de l'ES Sétif. Voilà des situations contrastées. Non-renouvellement de contrat, volonté de changement ou limogeage brutal : les cas de figure diffèrent selon les entraîneurs. Pour les anciens présidents de clubs, il n'y a pas de quoi être surpris, c'est le jeu classique des chaises musicales. Les entraîneurs sont maintenant habitués à intégrer cette idée de départ prématuré quand on signe un contrat. Chacun essaie de négocier au mieux en sachant que la durée de vie d'un entraîneur est courte. C'est humain ! Des situations très contrastées. L'entraîneur Dziri Billel s'en va du NAHD pour seulement deux défaites (MCA et CRB). Suivra le coach Amrani du CS Constantine pour le nul (0-0) face au MCO et la défaite de la Supercoupe face à l'USMBA (1-0), le DRB Tadjenanet occupe la première place des changements d'entraîneurs (3). Le Mouloudia d'Alger confie la barre à Amrouche après le limogeage du Français Casoni. Le MCO libère le Marocain Badou Zaki, Omar Belatoui le remplace. Le CABBA lui préfère Bilal Dziri à l'Espagnol Nogués. L'O Medéa recrute Rouabah et chasse Hamouche. Au MOB, Alain Michel s'éclipse et Madoui s'installe. La seconde mi-temps sera certainement plus méchante. Aux entraîneurs de se préparer…