Les citoyens bénéficieront prochainement d'un service 24h/24h de l'administration sur une plateforme virtuelle qui sera créée dans le cadre d' «un ambitieux projet dont toutes les conditions de mise en œuvre ont été réunies», a déclaré, jeudi à Alger, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui. Lors des travaux d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Intérieur qui répondait aux questions des députés, a annoncé la création prochaine d'une administration virtuelle, «dans l'objectif de répondre aux besoins du citoyen et de le rapprocher davantage de l'administration», a-t-il fait savoir. Ce projet «pour lequel toutes les conditions ont été réunies, à commencer par la mise en place d'un numéro d'identité nationale biométrique», a expliqué le ministre. A ce titre, il a révélé que «11.400.000 cartes d'identité biométriques avaient été délivrées, en raison de l'importance de cette pièce pour la concrétisation la E-Administration à l'horizon 2020, et ce, de par les nombreuses applications qu'elle offre, dont le plus important sera le livret de famille électronique». En application des instructions du «président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministère a initié des réformes structurelles, ayant pour objectif d'asseoir de nouveaux modes de gestion, caractérisés par la célérité, l'efficacité et la transparence, à travers l'introduction de moyens modernes dans le Service public et la prise d'autres mesures pour l'assouplissement des procédures administratives et l'amélioration des conditions d'accueil des citoyens», a assuré Bedoui. Dans ce cadre, le ministre a affirmé que «le mouvement important des cadres supérieurs au niveau de l'administration régionale, opéré récemment par le président de la République a consacré le principe d'implication des jeunes cadres et leur encouragement à occuper les postes d'encadremen». Cela, a ajouté Bedoui, «en sus de la promotion du rôle de la femme, à travers l'accès aux postes de responsabilité», rappelant que «les promotions ont concerné 11 chefs de daïra (femmes) qui viennent s'ajouter aux 38 actuelles, un taux jamais égalé depuis l'indépendance». Revenant à la même question, il a affirmé que «les citoyens des trois communes de la daïra de Ouled Sellam (Ouled Sellam, Rahbat et Talkhamt) sont pris en charge sur le plan administratif par la daïra de Ras el Aïoun pour des raisons géographiques, et au niveau de leurs communes», précisant qu'il «n'existe aucun obstacle à ce sujet, d'autant que toutes les procédures administratives se font actuellement au niveau des communes, ces dernières étant plus proches et mieux informées des préoccupations du citoyen». Il a appelé les autorités locales, les élus et la société civile à «tenir une réunion avec le ministère pour examiner la situation et prendre les décisions nécessaires pour trouver une solution à cette question relevant essentiellement de considérations sociétales». A une autre question sur les préoccupations de certains citoyens, dont les actes de naissances portent la mention «Bis», le ministre a précisé que «la numérotation bis des actes d'état civil est utilisée par plusieurs communes à travers l'échelle nationale, ajoutant que 553.875 actes de naissance inscrits dans les registres d'état civil portaient la numérotation (bis), dont 417.592 à Oran seulement, et 332.577 de ces actes de naissance ont été inscrits de 1962 à 2017». Généralement, a expliqué Bedoui «cette numérotation est utilisée quand il y a erreur dans le numéro de série des actes de naissance. Il est par conséquent fait recours à la mention numérotation BIS pour différencier deux personnes portant le même numéro d'acte de naissance». Il existe d'autres cas liés aux «citoyens algériens nés durant la colonisation française qui sont entrés au pays après l'indépendance et ont inscrit leurs informations dans les registres des actes de naissance, actes de mariages et certificats de décès des communes d'Alger, Oran et Constantine».