Le PLF 2019 prévoit une baisse de 10,9 % des dépenses d'Equipement et une hausse de 8,1 % des dépenses de Fonctionnement, induisant un déficit du Trésor de -10,4 % par rapport au Produit intérieur brut (PIB) (contre -11 % en 2018). C'est ce qu'a fait savoir le ministre des finances M. Abderrahmane Raouya, lors de la présentation du projet de loi de Finance hier à l'Assemblée populaire nationale (APN). Pour rappel, le vote de ce projet de loi est prévu pour jeudi 15 novembre, a indiqué l'agenda de l'APN et la réponse du ministre des Finances aux questions et observations relevées par les membres de l'APN durant ces deux jours de ces débats interviendra aujourd'hui. Dans le même d'ordre d'idées, le premier argentier du pays a communiqué le budget alloué aux Equipements qui est estimé à 3.602 milliards de dinars et 2.600 milliards DA d'autorisations de programme destinées à de nouveaux projets ou à des réévaluations. Selon les concepteurs du PLF 2019, la légère baisse nominale du Budget d'Equipement ne correspond pas à un recul de la politique publique d'investissement, mais elle découle notamment d'une baisse de près de 300 mds DA des crédits consacrés l'année dernière à l'assainissement des créances détenues sur l'Etat. Par ailleurs, la consistance du Budget d'Equipement pour 2019 confirme la poursuite de l'engagement de l'Etat en faveur du développement économique et social avec notamment des dotations de 625 mds DA pour l'appui au développement humain, près de 1.000 mds DA de soutien multiforme au développement économique et 100 mds DA de concours au développement local. En ce qui concerne le budget de Fonctionnement, il est estimé à «4.495 milliards de dinars», a ajouté le premier responsable du secteur, avec une légère hausse découlant de la situation sécuritaire aux frontières ainsi que du relèvement des transferts sociaux. C'est ainsi qu'une enveloppe budgétaire de 1.763 milliards de DA sera allouée aux transferts sociaux durant l'exercice 2019 (contre 1.760 milliards de DA en 2018), soit près de 21% de la totalité du budget de l'Etat de l'année 2019. Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment plus de 445 mds DA destinés au soutien aux familles, tandis que près de 290 mds DA seront attribués aux retraites, et auxquels s'ajoutera une dotation d'appui de 500 mds DA à la Caisse Nationale des Retraites (CNR). Ces transferts sociaux comportent également près de 336 mds DA pour la politique publique de santé et plus de 350 mds DA pour la politique publique de l'habitat auxquels s'ajouteront près de 300 mds DA mobilisés pour ce secteur par le Fonds National d'Investissement (FNI). Il est à rappeler que le cadrage macroéconomique retenu pour l'exercice 2019 table sur un prix de pétrole à 50 dollars le baril, un taux de croissance de 2,6% et un taux d'inflation de 4,5%. Ceci dit, le gouvernement procédera à la limitation des dépenses budgétaires : elles seront en légères baisses par rapport à celles de 2018. Par ailleurs, ce projet de texte avait fait l'objet de plusieurs auditions, par la Commission des finances et du budget de l'APN, de plusieurs ministres et de directeurs généraux relevant du ministère des Finances (Directeurs généraux, respectivement, des Impôts, du Budget, du Trésor, des Douanes, de la Comptabilité et des Domaines). Enfin le projet de loi autorise le Fonds national d'investissement (FNI) à accorder des prêts à long terme (jusqu'à 40 ans) à taux bonifiés à la Caisse nationale des retraites (CNR) afin de renforcer les capacités de cette caisse pour la liquidation de retraites. Il convient de préciser également, que la loi de Finance 2019 ne prévoit pas de nouvelles taxes.