La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zahra Zerouati, a assuré, samedi à Chlef, que la création du prix de la Ville verte a instauré «l'esprit environnemental» chez le citoyen. «Le prix de la Ville verte a insufflé l'esprit environnemental chez le citoyen», a soutenu la ministre dans une déclaration à la presse, en marge de la caravane «Ville verte", tout en soulignant que «nous sommes tous responsables de la sauvegarde de l'environnement». Mme Zerouati, qui a relevé que l'esprit environnemental est «une affaire de société», a expliqué, par là, la démarche de ses services visant, à travers cette caravane, à «impliquer toutes les franges de la société», parallèlement à la diversification de ses activités (culture, sport, environnement, information). La ministre a mis l'accent sur l'ancrage d'une «véritable culture environnementale», comme étant le «le défi majeur» imposé à ses services, dans l'objectif de consacrer le rêve du citoyen, d'un environnement propre et sain. La ville de Chlef est la deuxième escale de cette caravane de la Ville verte, lancée la semaine dernière à partir de la wilaya de Bordj Bou Arérridj. Le coup d'envoi de cette caravane a été donné à partir de Hai (quartier) El Baradaii de Chlef, qui a été, à l'occasion, le théâtre d'une large opération de reboisement et de nettoyage, ayant impliqué tous ses habitants. La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables s'est rendue, par la suite, au parcours de cross country Ahmed Kellouche, où des exhibitions folkloriques ont été données, avant de prendre part à une campagne de boisement. Le programme de cette caravane, comptant nombre d'artistes, journalistes et sportifs, a également englobé un match de football ayant réuni d'anciens joueurs d'Alger et de Chlef au stade de proximité de Hai Chorfa, des actions de boisement et de nettoiement dans la commune d'Oued Fodda, avec la participation d'éléments scouts et d'associations locales. La caravane de la «Ville verte» à Chlef a été clôturée par une rencontre avec la société civile. A noter que cette caravane de sensibilisation se poursuivra jusqu'au 21 mars prochain, sillonnant l'ensemble des wilayas du pays, pour clore ainsi la première édition du prix du Président de la République de la Ville verte. Zerouati insiste sur l'importance de «diffuser la culture environnementale pour booster le développement durable» La ministre de l'Environnement et des Energies Renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati a insisté samedi à Bordj Bou Arréridj sur «l'importance de la diffusion de la culture environnementale parmi les citoyens pour booster le développement durable». «Sans une implication effective et efficace du citoyen, il ne peut y a voir de développement durable», a affirmé la ministre qui a présidé au centre-ville la cérémonie de départ de la caravane de sensibilisation environnementale «La ville verte», animée par des figures nationales du sport et de l'art sous le slogan «plantons la vie» et devant sillonner plusieurs wilaya jusqu'au 21 mars journée mondiale de l'arbre. Le rassemblement de citoyen autour des artistes et sportifs participants est «révélateur de l'ampleur de la prise en conscience de l'importance de la préservation de l'environnement en même temps qu'un message de l'espoir et de la vie», a souligné la ministre. «Au moment où l'on célèbre le 64e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954, l'Algérie dont le sol a été imbibé du sang pur de chouhada, nous œuvrons aujourd'hui à l'arroser d'espoir et de vie sur la voie du développement durable», a notamment déclaré la ministre Mme Zerouati a donné à l'occasion le coup de starter d'un cross-country dans la forêt de Boumergued et a lancé une campagne de nettoyage à la cité de la route de Ghilassa dans la commune de Bordj Ghedir et une opération de plantation d'arbres ornementaux au jardin public de la même commune. La ministre a visité des expositions à la maison de l'environnement et au musée de Bordj El Mokrani et a assisté à l'ouverture d'une conférence locale sur la culture environnementale et le développement durable. Elle a, en outre lancé un match de football au complexe 20 août 1955 entre les vétérans du CABBA et les participants à la caravane de «la ville verte» et a assisté à une partie d'un concert animé par les artistes de la même caravane. 156 actions pour faire face aux effets du changement climatique Le Plan national climat (PNC), document stratégique de lutte contre les effets du changement climatique à l'échelle nationale comportant 156 actions, a été présenté lundi à Alger par la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati. Intervenant à l'occasion du séminaire national sur les changements climatiques intitulé «impacts et moyens de lutte», Mme Zerrouati a estimé que ce plan national constitue une redynamisation du secteur de l'environnement et des énergies renouvelables à travers un plan d'action qui prendra en charge «le droit du citoyen à un environnement sain et traduira aussi les engagements internationaux de l'Algérie notamment en terme d'objectif de développement durable». Le PNC comporte 156 actions réparties en trois parties : Des mesures d'adaptation aux changements climatiques (CC), des mesures d'atténuations des CC et une partie dédiée à la gouvernance du PNC. Fruit d'une concertation du ministère avec 18 secteurs, le PNC comporte, parmi ses actions d'adaptation aux changements climatiques, la gestion des risques autour du littoral, la gestion des risques inondation, la protection de la ressource hydrique, la lutte contre les feux de forêt, l'adaptation à la sécheresse agricole, la surveillance de l'impact des CC sur la santé, la lutte contre la désertification et l'adaptation des plans locaux aux changements climatiques notamment dans la gestion des risques. Les actions d'atténuation des effets du changement climatique concernent pour leur part les secteurs de l'industrie, les déchets, l'énergie, les forêts, le transport, les collectivités locales, l'habitat et le tourisme. «Le plan national climat n'est que la première pierre angulaire du chantier qui nous attend», a estimé la ministre. Par ailleurs, Mme Zerouati a rappelé la nécessité de l'appui des bailleurs de fonds internationaux pour multiplier les actions de lutte contre le changement climatique et ses effets notamment à travers le transfert de technologie. «Avec nos moyens mais en drainant aussi des financements extérieurs dans le cadre de la finance climatique, nous pourrons atteindre 22% de réduction des émissions à effet de serre», a-t-elle assuré. D'autre part, dans le cadre du PNC, une étude sur la vulnérabilité du littoral algérois a été réalisée avec l'appui du programme européen d'appui à la politique sectorielle de l'environnement en Algérie (PAPSE). Cette étude concernera l'ensemble du littoral national et doit répondre à la nécessité, pour l'Algérie, de disposer de l'ensemble des données pour intervenir en cas d'aléa climatique au niveau de son littoral. Présent à l'événement, le chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, John O'roorke, a indiqué que «cette étude fait un zoom sur un territoire densément peuplé et fortement urbanisé». «Elle montre que la menace climatique sur ce territoire est réel et fournit des outils scientifiques d'analyse et de prise de décision qui permettront de préparer le plan d'adaptation et les ripostes nécessaires», a-t-il souligné. Selon ses auteurs, l'étude met à disposition une base de données «très riche» et un système d'information géographique qui pourra être utilisé par d'autres secteurs et pour d'autres objectifs outre la prévention des risques de catastrophes. Pour sa part, le directeur général de l'environnement au ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, Nouar Laïb, a fait savoir que l'Algérie fait partie des régions du mondes qui subissent le plus les conséquences des changements climatiques. «Pour y faire face, le pays se prépare activement pour lutter contre ces effets, notamment grâce à la collaboration efficace de l'UE et celle de la GIZ (l'Agence allemande de coopération internationale)», a-t-il affirmé.