Le secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires des Nations unies a souhaité jeudi une consolidation de la trêve autour de Hodeida, au début d'une visite au Yémen qui intervient alors que l'ONU tente d'organiser des pourparlers pour mettre fin au conflit. «Premièrement, j'aimerais qu'il y ait une cessation des hostilités, surtout autour de l'infrastructure clé, surtout autour de Hodeida», a déclaré Mark Lowcock à son arrivée à Sanaa pour une visite de trois jours. En dépit de l'arrêt le 14 novembre d'une grande offensive des forces progouvernementales contre Hodeida, des combats sporadiques se poursuivent autour de cette ville portuaire de l'ouest du Yémen, que contrôlent le mouvement Anssarulah (Houthis) et qui est essentielle pour l'acheminement de l'aide humanitaire. «Deuxièmement, j'aimerais que les agences humanitaires puissent fonctionner dans un environnement moins difficile», a ajouté le responsable onusien. «Troisièmement, j'aimerais que l'on renforce le soutien économique, que l'on injecte davantage de ressources dans l'économie, que l'on paie les salaires et que l'on augmente les devises, afin que les gens ordinaires aient plus d'argent pour acheter les produits essentiels à leur survie», a poursuivi M. Lowcock. «Je suis ici parce que je suis très préoccupé par la situation humanitaire qui s'est détériorée depuis mon dernier séjour», a encore dit le responsable de l'ONU. Selon un communiqué de l'ONU, le chef des affaires humanitaires veut constater de lui-même ce que l'ONU a qualifié de pire crise humanitaire au monde, avec au moins 10 000 morts et au moins 14 millions de personnes déplacées par les combats plongées en situation de pré-famine. M. Lowcock prévoit de rencontrer des responsables Houthis à Sanaa et du gouvernement reconnu par la communauté internationale à Aden, dans le sud du pays. L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a récemment multiplié les pourparlers avec toutes les parties en conflit pour les persuader de participer à des discussions de paix prévues en Suède à une date qui n'a pas encore été annoncée. Selon des diplomates onusiens, ces consultations en Suède pourraient débuter dès le 3 décembre.