Le long-métrage de fiction «Le flic de Belleville», dernier né du réalisateur Rachid Bouchareb, une comédie mettant en scène un policier de banlieue française affecté aux Etats-Unis, a été projeté jeudi soir pour la première fois en Algérie. D'une durée de 111 mn, ce film a été projeté en hors compétition, après sa sortie en France en octobre dernier, dans le cadre du 9e Festival international du cinéma d'Alger (Fica), dédié au film engagé, qui se déroule à la salle Ibn Zaydoune depuis samedi. Inspiré du célèbre film américain «Le flic de Beverly Hills», ce film relate les aventures de Baaba, campé par le célèbre acteur français Omar Sy, un policier exerçant à Belleville, son quartier d'enfance qu'il n'a jamais quitté. Après l'assassinat de son ami d'enfance, Baaba prend ses nouvelles fonctions d'officier de liaison auprès du consulat de France de Miami pour enquêter sur cet assassinat. Baaba se retrouve en Floride accompagné d'une mère envahissante, jouée par l'actrice algérienne Beyouna, et pris en main par un Ricardo, un policier d'origine latino-américain toujours mal luné avec qui il est contraint de faire équipe. Même si ce film ne cadre pas avec la thématique du festival, «Le flic de Belleville», a été projeté dans le cadre du Fica selon la volonté de son réalisateur «qui a tenu à montrer son dernier film au public algérien», indiquent les organisateurs. Un public très nombreux a fait le déplacement pour cette projection attendue par les cinéphiles. Le long-métrage de fiction «Le droit chemin», une exploration des rouages de la spéculation foncière et immobilière et de la corruption vu à partir d'Alger, réalisé par Okacha Touita, a également été projeté jeudi en avant-première. D'une durée de 103 mn, ce film a été présenté en compétition du 9e Festival international du cinéma d'Alger (Fica). «Le droit chemin», relate l'histoire de Lyes, un jeune cadre dans le secteur de l'urbanisme, campé par Mehdi Ramdani, qui gravit les échelons de l'administration en charge de plusieurs dossiers de construction dans la capitale tout en menant une vie ordinaire de jeune algérien sans histoires, vivant avec sa mère, sa sœur et ses neveux. Dans sa vie professionnelle, Lyes est en quelque sorte coaché par un vieil ami de son défunt père, joué par Ahmed Benaissa, ayant occupé un poste similaire et qui tente de prévenir le jeune cadre des risques qu'il encourt en engageant sa signature dans des dossiers louches. Dans son travail Lyes est chargé de régulariser un dossier de promotion immobilière et de projet hôtelier qui doit être construit sur un parc naturel classé. Il rencontre un journaliste enquêtant sur ce dossier et qui éveille les soupçons de ce cadre sur des irrégularités concernant l'attribution du marché et l'octroi des autorisations de construction dans une zone protégée. Lyes continue de gravir les échelons alors que son directeur, en arrêt maladie, lui a délégué les signatures pour ce dossier en lui promettant de lui trouver un studio dans les nouvelles résidences. Très vite le jeune cadre se retrouve en prison pour avoir signé des documents à la place de son directeur et pour avoir reçu de l'argent en contre-partie. Dénonçant des pratiques frauduleuses en tentant de mettre en avant le problème de conscience de son personnage principal, «Le droit chemin» souffre cependant d'une trame faible et se contente de traiter directement la problématique de la corruption. Le 9e Fica se poursuit jusqu'au 9 décembre avec deux films encore en compétition, «Arabia» coréalisé par les Brésiliens Joao Dumans et Affonso Uchoa et «L'autre côté de l'espoir» du Finlandais Aki Kaurismäki. Le 9e Fica se poursuit jusqu'au 9 décembre avec deux films encore en compétition, «Arabia» coréalisé par les Brésiliens Joao Dumans et Affonso Uchoa et «L'autre côté de l'espoir» du Finlandais Aki Kaurismäki. Quatre autres films seront également projetés en hors compétition : «Une saison en France» du Tchadien Mohamed Salah Haroun, «José Marti, l'œil du canari» du Cubain Fernando Perez, «Pieds nus dans l'aube» du Canadien Francis Leclerc et le documentaire «L'enfant du diable» de la Française Ursula Wernly-Fergui.