Un léger rebond du cours du baril de Brent de la mer du Nord a été constaté selon les agences de presses occidentales. Le baril fixé à 61,43 Us dollars, soit plus 1,86%. A titre de rappel, il y a moins d'un mois, les cours avaient franchi la barre des 86 dollars. Du fait du non-respect des quotas attribués aux pays membres et non-membres de l'OPEP, qui se sont réunis à Vienne les 6 et 7 décembre, dans le souci de faire redécoller les prix, qui ont chuté à 51 dollars, il a fallu un réajustement de l'offre et de la demande. Une réduction de la production du cartel et de ses alliés non-membres de l'OPEP était indispensable pour maintenir la cohésion indispensable, qui doit influencer les prix de l'or noir. Pendant que le Président Donald Trump exhortait l'Arabie saoudite d'user de toute son influence pour augmenter la production de pétrole, afin de pallier à la défection sous embargo de l'Iran, le pays de l'Oncle Sam a pompé au maximum son pétrole de schiste, dans l'objectif de faire baisser les recettes iraniennes, et du même coup favoriser un nouvel essor de l'économie mondiale, bien entendu au détriment des pays producteurs. Malgré un production américaine record, selon Reuters, «les cours du pétrole ont terminé vendredi en forte hausse sur le marché new-yorkais Nymex après un accord entre l'Opep et ses alliés pour une réduction de la production supérieure aux attentes des marchés. Le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 1,12 dollar, soit 2,18%, à 52,61 dollars le baril. Le Brent à échéance en février a prix 1,61 dollar (2,68%) à 61,67 dollars. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole réduira sa production de 800.000 barils par jour (bpj) à partir de janvier, tandis que les producteurs hors-Opep diminueront la leur de 400.000 bpj, a déclaré le ministre irakien du Pétrole à l'issue d'une réunion de deux jours du cartel à Vienne, information confirmée par l'Agence officielle APS ce samedi. L'Arabie saoudite, leader de facto de l'Opep, toujours d'après Reuters était soumise à de fortes pressions de Donald Trump, qui lui demandait de donner un coup de pouce à l'économie mondiale en s'abstenant de réduire l'offre. La diminution de la production, en faisant augmenter les prix, sera un soutien pour l'Iran, troisième producteur de l'Opep, frappé par de nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis. Rien n'affirme que cette accord sera respecté. Les tensions géopolitiques sont omniprésentes, et le jeu des alliances entre Etats risquent de remettre cette remontée de l'or noir, par des pays qui ont grandement d'argent pour calmer des fronts sociaux en ébullition. Le Venezuela s'est félicité de la décision de l'OPEP, et des pays non-membres de l'Opep de la dernière initiative de réduire leur production. Dans l'assurance présentement de redresser les cours, chose désormais faite, le ministre irakien du Pétrole Thamer Abbas al Ghadhban, à l'issue de la réunion de Vienne, déclara selon ce que rapporte l'APS : «Nous allons réduire de 1,2% la production, par jour au total pour les 14 pays de l'OPEP et de 400.000 par ses dix partenaires dont la Russie. Cette baisse sera calculée à partir des niveaux de production d'octobre, et fera l'objet d'examens en avril 2019. Difficile de prédire l'avenir des cours d'une matière aussi stratégique.