a été réalisé, mardi dernier, sur la piste principale de l'aérodrome Aboubakr-Belkaïd de Chlef. Initié par la Direction générale de la Sûreté nationale et en collaboration avec les acteurs du comité local de la sécurité aéroportuaire, l'exercice, qui s'inscrit dans le cadre du plan de secours d'urgence de l'aéroport international de Chlef. La simulation a porté sur le crash d'un avion de ligne, «suite à une panne survenue au niveau du train d'atterrissage non verrouillé, lors du vol AH1137 d'Air Algérie, faisant 10 morts, 53 passagers grièvement blessés et 107 légèrement blessés», selon le scénario. Les différentes phases d'intervention pour faire face à cet incendie et l'évacuation des blessés vers les structures médicales ont été exécutées par des équipes combinées associant les éléments de la Protection civile, de la Police aux frontières (PAF), de la Gendarmerie nationale, des services de la santé de Chlef et du Croissant-Rouge algérien (CRA). Notons que cet exercice de simulation a réuni plusieurs corps et organismes, à savoir la police aux frontières (PAF), la Gendarmerie nationale, la base militaire aérienne, l'Etablissement national de la navigation aérienne, l'Établissement de gestion des services aéroportuaires d'Algérie, les douanes algériennes, Air Algérie la direction de la Protection civile, direction de la santé, direction des travaux publics et le Croissant-rouge algérien. À 10h, l'appareil, un Boeing 737-800, avec à son bord 170 personnes dont 162 passagers et 8 membres de l'équipage à destination de l'aéroport international Aboubakr-Belkaïd de Chlef CFK en provenance de l'aéroport de aéroport de Marignane Marseille-Provence AMP, n'a pas réussi son atterrissage et ce, suite à la panne survenu au niveau du train d'atterrissage qui n'a pas été verrouillé. C'est le scénario de départ de l'exercice de crise qui s'est joué dans le département. La première phase de l'exercice : une alerte est immédiatement mise en place par la tour de contrôle. Ce plan est conçu pour coordonner la recherche et le sauvetage des aéronefs en détresse ou accidentés. Une seconde phase de secours : identification des victimes et activation suivant un plan d'urgence pour secourir un nombre important de victimes dans un même lieu. La mobilisation d'effectifs de secours a été maximale pour venir en aide aux rescapés du crash. Dans les minutes qui ont suivi l'identification de la zone de crash, de gros moyens de secours ont été déployés sur le terrain structuré en trois zones à mitoyenneté de la piste d'atterrissage dudit aérodrome sis pas loin de la base aérienne militaire. Acteurs mobilisés sur cette seconde phase : les services de l'APC, les sapeurs-pompiers, la direction de la santé et de la population DSP, la gendarmerie, le CRA, la police scientifique, la centre médico-social de la police. Leurs missions étaient de prendre en charge, catégoriser et évacuer les victimes du crash, les victimes collatérales, les témoins choqués ainsi que de mettre en œuvre les dispositifs d'ordre public et d'investigations judiciaires appropriés. L'exercice a pris fin aux alentours de 12h. Au total, près de 300 personnes ont été mobilisées. De nos jours et plus que jamais, les avions sont exposés à de multiples facteurs de risque. Les exercices permettent, dans un premier temps, de valider les procédures de remontée d'alerte jusqu'à la mobilisation des cellules de crise et, dans un second temps, de valider l'ensemble des procédures de gestion de crise prévues qui sont éprouvées tout au long de la session d'entraînement. Les exercices contribuent, bien évidemment, à faire monter en compétence les participants qui acquièrent, au fur et à mesure des exercices, l'expertise et les réflexes nécessaires à une gestion efficace de la situation. Parce que la gestion de crise s'appuie sur des capacités humaines (capacité à anticiper, à prendre des décisions) et parce que chacun peut être amené à réagir de manière différente face à l'inconnu et au stress, s'entraîner, c'est être prêt ! L'objectif premier de genre d'exercice est de tester l'état prêt des différents acteurs qui devraient intervenir en cas d'incidents et d'accidents aériens.