Plus de 700 cas d'atteintes aux droits de l'enfant ont été recensés en 2018. C'est ce qu'avait indiqué récemment la déléguée nationale de la protection de l'enfance, Meriem Chorfi. En effet, une prise en charge sérieuse s'impose pour freiner ce fléau social qui risque de prendre des proportions alarmantes. Intervenant à une journée d'information et de sensibilisation sur «le rôle de la société civile dans la lutte contre la traite des enfants» qui s'est déroulée, hier, à l'hôtel Mercure, la même responsable à saisi l'occasion de lancer un appel à la société civile à veiller sur la protection des enfants contre l'exploitation. «Notre instance a enregistré, depuis le début d'avril 2018, 720 cas d'atteintes aux droits de l'enfant au niveau national sur le numéro vert 1111», a-t-elle affirmé, tout en rappelant que ce numéro gratuit a été lancé le 28 avril dernier, et que cette procédure a été assurée, en collaboration avec les personnels en charge de ce genre d'affaires, au sein du ministère de la Solidarité et aussi par la Justice. De son côté, la présidente du Croissant-Rouge Algérien a appelé à une prise en charge sérieuse des enfants sans issue, tout en soulignant que le phénomène de la traite des personnes et des enfants se déroule dans les rues. Durant la même journée, le représentant du président du comité national de la prévention et de la lutte contre la traite des personnes, El Hadj Lamine a souligné que la traite des personnes en Algérie n'a pas encore pris des proportions alarmantes, tout en insistant sur la sensibilisation. «Notre mission est de doubler les efforts et sensibiliser pour que la traite des personnes notamment les enfants ne soit pas un phénomène en Algérie», a t-il appelé. Il convient de rappeler que la présidente de la délégation et instance nationale de protection et de promotion de l'enfance, Meriem Chorfi avait fait savoir récemment, à l'ouverture d'une conférence nationale intitulée «convention des droits de l'enfant évaluation et prospection, 26 ans après son approbation», qu'une cellule a été installée au niveau de son instance pour la réception d'informations concernant les droits de l'enfant et la mise en place de plusieurs mécanismes à cet effet dont le numéro vert 1111 est mis à la disposition des citoyens depuis avril dernier. La même responsable avait souligné «au niveau de cette instance, nous recevons sur le numéro 1111 entre 2 000 et 5 000 appels par jour par des citoyens et des enfants», indiquant que cette instance est actuellement en phase d'élaborer un rapport annuel sur la situation de l'enfance en Algérie qui sera soumis au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Meriem Chorfi avait affirmé que cette instance est un très important acquis pour l'enfant algérien assurant sa protection sociale au niveau national et œuvrant à coordonner les efforts de tous les intervenants dans le domaine de la protection de l'enfance, à la mise en place de programmes nationaux et locaux de protection et de promotion des droits de l'enfant.