Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la pêche a tiré la sonnette d'alarme, hier, sur la situation critique et dangereuse concernant la propagation de l'épidémie de la peste ovine et de la fièvre aphteuse, sur le territoire national. En effet le ministère de la tutelle a adressé une instruction aux walis, ordonnant une prise en charge urgentes pour circonscrire le développement des épidémies, qui ont déjà été à l'origine de décimation de plusieurs cheptels de moutons dans la wilaya de Djelfa, la région la plus touchée par cette maladie animale infectieuse. Parmi les mesures établies par le ministère, figurent la fermeture des marchés hebdomadaires des ovins et des bovins, l'interdiction de leurs transferts à l'intérieur et en dehors des wilayas, mais aussi leur abattage sans en aviser les autorités. A cela s'ajoute, l'interdiction de l'abreuvage collectif du bétail et de rassembler dans un endroit commun du cheptel. Il convient de rappeler, il y a plusieurs semaines, des éleveurs de la wilaya de Djelfa avaient tiré la sonnette d'alarme sur la peste ovine qui a décimé leurs cheptels. Des échantillons ont été soumis à des analyses, l'Etat attendait encore le résultat de ceux-ci avant d'appeler à la prudence et à la prise en charge urgente de cette épidémie. La maladie de la peste des petits ruminants (PPR), une maladie virale qui atteint les ovins et les caprins. «La maladie de la peste des petits ruminants (PPR) ou peste des moutons, n'est pas transmissible à l'homme», a indiqué le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, le Dr El Hachemi Kaddour Karim mercredi dernier lors de son passage sur une chaîne de télévision. Il a assuré que cette maladie ne représente aucun danger pour l'homme. «Je tiens à assurer les citoyens quant à la qualité de la viande sur le marché qui est propre à la consommation», a-t-il réassuré. La peste cause de très grandes pertes au cheptel atteint par le virus, relevant qu'au bout de six jours, l'ovin ou le caprin atteint meurt. Selon les vétérinaires, le seul moyen de lutte contre cette pathologie est le vaccin hétérologue anti-peste bovine. Ils soulignent l'importance de la sensibilisation des éleveurs dans la surveillance de leur cheptel pour prévenir l'apparition de cette maladie. «Il s'agit de sensibiliser les éleveurs sur les symptômes de cette maladie et les précautions à prendre en cas de son apparition».