Les résultats provisoires pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation ont été confirmés lundi par le Conseil Constitutionnel, et ce, après l'élection organisée samedi dernier à travers l'ensemble des wilayas du pays. Dans ce sens, et selon le communiqué rendu public, « Le Conseil constitutionnel, s'est réuni le 31 décembre 2018, à l'effet de contrôler la régularité des opérations électorales qui ont eu lieu samedi 21 Rabia Ethani 1440 correspondant au 29 décembre 2018, sur l'ensemble des wilayas pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation. Après examen des résultats consignés dans les procès-verbaux de dépouillement des voix, des procès-verbaux de centralisation des résultats et des documents annexes, déposés auprès du greffe du Conseil constitutionnel, et les délibérations conformément à la loi et rectification des erreurs matérielles, le Conseil a proclamé les résultats provisoires de l'élection portant renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation. Cela dit, d'après ces résultats provisoires le parti du Front de libération nationale (FLN) a conforté sa place de parti majoritaire, grâce à une large victoire illustrée par l'obtention de 29 sièges sur les 48 qui étaient en jeu, suivi de loin du Rassemblement national démocratique (RND) dont 10 représentants accéderont à la Chambre haute du Parlement. Quant au reste des sièges il a été remporté par 4 candidats indépendants, 2 élus du Front des forces socialistes (FFS) et 2 du Front El-Moustakbel. Suite à ces résultats, le coordinateur de l'Instance dirigeante du parti du FLN, Mouad Bouchareb, s'est félicité de la majorité des sièges remportée par sa formation au Conseil de la Nation, soulignant qu'elle « conforte la position de leader du parti sur la scène politique ». Ainsi, et après le vote de samedi le parti du FLN dispose au total de 55 sièges à la Chambre haute du Parlement. Pour son représentant : « C'est la première fois que le parti obtient ce score dans l'élection pour le renouvellement du Conseil de la Nation, et ce, grâce à la place historique du parti et au programme ambitieux du chef du parti et président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika », et ce, « outre "l'intégrité et l'éthique politiques dont jouissent les candidats ». Pour ce qui est des sièges importants que sa formation avait perdus notamment à l'instar de celui d'Alger, Bouchareb imputera cet échec au « laxisme de certains militants et le faible niveau de certains cadres du parti dans cette wilaya » ; ce qui ne diminuera pas la satisfaction du FLN suite à sa victoire dans plusieurs grandes wilayas, dont Constantine, Oran, Batna, Sétif et Mascara. Cela étant, le coordinateur du FLN a réaffirmé la disposition de son parti à collaborer avec « toutes les formations politiques sans exception pour l'intérêt de l'Algérie », ajoutant que « le dénominateur commun était la mise en œuvre du programme du président de la République et sa concrétisation ». Du côté du RND, le secrétaire général de ce parti, Ahmed Ouyahia, a indiqué qu'il n'était pas satisfait des résultats de sa formation, mais les acceptait tout de même, adressant ses remerciements aux militants du RND qui ont participé aux élections « en toute transparence et avec honneur ». Pour sa part, le FFS, avec sa participation dans 8 wilayas, s'est félicité de sa victoire à Tizi-Ouzou et Bejaïa, qui lui a permis de « s'imposer comme la première force politique dans ces deux bastions des luttes démocratiques ». Ledit parti a réaffirmé son engagement à continuer à oeuvrer à la concrétisation du « projet de reconstruction du consensus national et populaire ». Cela dit, faut-il préciser que l'élection pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, a été organisée conformément au décret présidentiel portant convocation du collège électoral. Elle a été supervisée, pour la première fois, par des magistrats avec la mobilisation de 736 juges au niveau des 72 bureaux de vote, répartis à travers le territoire national.