Plus de 7 500 apprenants, majoritairement des personnes âgées, ont été inscrits dans plus de 240 classes d'alphabétisation pour l'année scolaire d'enseignement coranique (2018-2019) à Alger, a indiqué mercredi Farida Djebali, vice-président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Alger. Sept-mille-cinq-cent-quarante-neuf apprenants, majoritairement des personnes âgées, ont été inscrits en classes d'alphabétisation, a déclaré Mme Djebali à l'APS en marge d'une sortie sur le terrain des membres de la commission des affaires sociales et des wakfs à l'APW d'Alger dans plusieurs écoles coraniques à Alger. Lors de cette visite, les membres de la commission ont relevé certaines défaillances, à l'instar du manque des appareils de chauffage et de climatisation, des infiltrations de l'eau, de l'endommagement des toitures, le manque de chaises et de bureaux outre les outils d'enseignement, a indiqué Mme Djebali mettant l'accent sur l'impératif de revoir à la hausse le budget consacré à l'équipement des écoles coraniques qui accueilleront plus de 100 000 apprenants des différents cycles d'enseignement coranique pour assurer les meilleures conditions d'enseignement. Cette visite sur le terrain a conduit les membres de la commission à l'école coranique Hamza Abdelkrim à la Mosquée de Dely Brahim, à la Mosquée Abi Dher Al Ghafari ainsi que l'école coranique Al Wancharissia à la Mosquée Mouadh Ibn Djabel à Beni Messous. Dans ce cadre, Mme Djebali a insisté sur l'impératif d'élaborer un code pour la gestion des écoles coraniques et de définir la tutelle pour éviter les défaillances enregistrées, notamment en ce qui concerne les salaires des enseignants, dont la plupart sont des bénévoles. En 2017, la wilaya d'Alger a accordé 50 postes permanents au profit de ces enseignants qui percevaient leurs salaires à partir des cotisations des parents d'élèves, a fait savoir la responsable. Pour sa part, Ali Alia, inspecteur principal à la direction des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya d'Alger a déclaré à l'APS que les enseignants qui prennent en charge 240 classes d'alphabétisation dans les écoles coraniques d'Alger, majoritairement des femmes, perçoivent 80 % de leurs salaires à partir des dons des bienfaiteurs et des cotisations des parents d'élèves. Le reste est couvert par l'Office national d'alphabétisation. Durant l'année scolaire d'enseignement coranique (2018-2019), plus de 40 000 élèves âgés de moins de 6 ans ont été inscrits dans les classes d'enseignement coranique préscolaire, alors que 60 000 élèves sont inscrits dans les différents cycles de l'enseignement coranique à travers 49 écoles coraniques, dont 13 écoles avec intranet qui comptent un total de 1080 classes coraniques. Aissa salue la parution du premier livre d'exégèse du Saint Coran en Tamazight Intervenant lors d'une conférence scientifique organisée par l'Association nationale du développement local et durable -Namaa- le ministre a précisé que cette exégèse en Tamazight écrite en caractère arabe constituait «la première du genre en Algérie et au Maghreb». Cette parution reflète la profonde compréhension du Saint Coran et de l'Islam et jette les bases d'un travail et d'une méthodologie en langue amazighe et ouvre les portes pour la recherche et l'enrichissement à l'avenir, a-t-il dit. Et d'ajouter, grâce à la décision historique du président Abdelaziz Bouteflika, de consacrer Yennayer fête nationale et officielle et la constitutionnalisation de Tamazight comme langue nationale, l'Algérie s'est réconciliée avec elle-même et avec son histoire à travers cette diversité amazighe, islamique et arabe. S'exprimant à cette occasion, M. Si Hadj Mohand Mohand Tayeb a fait savoir que le Coran était difficile à traduire dans d'autres langues au vu de sa qualité hautement distincte et que son travail se limitait à l'exégèse du Coran. Le représentant de l'association nationale a révélé, dans ce sens, qu'il sera procédé, dans les prochains mois, à l'organisation d'un congrès maghrébin en vue d'enrichir cette parution, ajoutant qu'il s'attèlait à l'impression de 100 000 exemplaires et à leur transfert en forme d'application gratuite sur internet conformément à la demande formulée par l'auteur. A cette occasion, une distinction symbolique a été décernée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en guise de reconnaissance des efforts louables consentis pour l'instauration de la paix et de la réconciliation et l'unité nationale ainsi que pour le développement de l'Algérie. Une distinction a été remise également à l'auteur de l'exégèse du Coran et à d'autres personnalités. Cette manifestation s'est déroulée en présence de parlementaires, de représentants des ambassades du Maroc et d'Arabie Saoudite à Alger, de quelques institutions officielles, de personnalités, d'ulémas et d'imams. 2 000 postes pour couvrir le déficit dans les mosquées et les écoles coraniques En réponse à une question orale d'un député à l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les causes à l'origine du retard enregistré dans l'inauguration de la mosquée «Kotb» dans la wilaya de Laghouat, outre le manque d'encadrement noté dans certaines mosquées au niveau de cette région, le ministre a rassuré que ce projet sera réceptionné durant le premier semestre de 2019, précisant que le gouvernement «a donné son accord pour l'ouverture de 2000 postes de recrutement d'imams en tant que contractuels afin de couvrir le déficit enregistré au sein des mosquées et des écoles coraniques». Plus précis, M. Aissa a affirmé que le taux de couverture des mosquées de Laghouat «a atteint 90%, toutefois la croissance démographique prévalant dans cette région était à l'origine de ce manque d'encadrement dont a souffert le secteur, ce qui a poussé le gouvernement à prendre la décision de recruter des cadres qualifiés pour occuper ces postes». Quant à la situation de l'Institut régional de formation des imams à Laghouat, M. Aissa a précisé que cette structure "fait partie des 13 instituts assurant la formation des imams, mais qui s'est vu confier la mission d'encadrement et de formation des imams des pays du Sahel africain en vue d'éradiquer l'extrémisme et le fanatisme religieux dans la région. Relevant «l'existence de 202 biens wakfs, dont 85% ont été régularisés par la justice», le premier responsable du secteur a affirmé que «l'ensemble de ces biens seront érigés en projets d'investissement» une fois le décret exécutif des waks promulgué. En réponse à une autre question sur les rites du Hadj 2018, le ministre a soutenu que l'accomplissement du cinquième pilier «se fait aujourd'hui à travers un portail électronique incluant toutes les données à partir de l'inscription au tirage au sort, en passant par l'hébergement, jusqu'au voyage dans les Lieux Saints». Dans ce sens, le ministre a rappelé que la réforme de l'organisation du Hadj a permis d'atteindre les objectifs escomptés dans le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et tracés dans le plan d'action du gouvernement.