Ahmed Huseïn, journaliste d'investigation ghanéen qui avait enquêté sur la corruption dans le football africain, a été assassiné mercredi à Accra, la capitale du pays, rapportent des médias locaux. Le journaliste ghanéen a été abattu par balles mercredi soir, alors qu'il rentrait chez lui à Accra, la capitale ghanéenne, selon les mêmes sources. Ahmed Huseïn (34 ans) faisait partie de l'équipe de reporters infiltrés, dirigée par son confrère Anas Aremeyaw Anas, qui a fait éclater en juin un scandale au sujet de matches truqués dans le continent, conduisant à de lourdes sanctions des instances internationales. Un officier de police a expliqué, sous couvert d'anonymat, que le journaliste avait reçu des balles à la poitrine et au cou dans sa voiture, tirées par des hommes qui n'ont pas encore été identifiés. Ahmed Huseïn avait récemment déposé plainte après qu'un député du parti au pouvoir a diffusé sa photo à la télévision nationale, promettant une récompense à qui le passerait à tabac. Anas Aremeyaw Anas a réagi jeudi sur Twitter : «Triste nouvelle, mais nous ne serons pas réduits au silence. Repose en paix, Ahmed». L'ancien président de la Fédération ghanéenne de football, Kwesi Nyantakyi, avait été radié à vie de toute activité liée au football au niveau national et international par la Fédération internationale de football en octobre 2018. Il avait été reconnu coupable de corruption et conflits d'intérêts.
