Dans le cadre des objectifs stratégiques de Sonatrach à l'horizon 2030 (SH2030) et, plus précisément, la mise en place d'une industrie nationale pétrochimique, plusieurs projets de partenariat sont en cours de négociations, a annoncé jeudi à Oran, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, qui a réaffirmé l'option de l'Algérie en faveur du développement de la pétrochimie au lieu de l'exportation de son gaz à l'état brut. On sait que Sonatrach veut focaliser l'effort sur les projets les plus créateurs de valeur: déshydrogénation du propane et production de polypropylène (PDH-PP) et vapocracker d'Éthylène/GPL. La compagnie nationale ambitionne également de faire mûrir le reste du portefeuille de projets: chaîne méthanol, unité méthyl tert-butyl éther (MTBE), LAB et complexe éthylène. La pétrochimie est appelée à être le secteur de développement le plus important pour Sonatrach à l'avenir. Les experts algériens ont eu à insister sur l'importance de l'industrie pétrochimique qui met sur le marché des produits pétrochimiques qui sont courants dans la vie quotidienne et qui sont encore malheureusement, en grande partie, importés : matériaux utilisés pour la construction, équipements de bureaux et équipements électroniques ménagers, emballages pour un grand nombre de marchandises, matériel utilisé dans les transports,… L'Algérie dispose de tout ce qu'il faut pour cette industrie, font-ils remarquer. La pétrochimie algérienne ne part pas du néant, elle a une longue expérience à travers, notamment, le complexe pétrochimique de Skikda, lancé en 1978 et qui avait été le premier en Afrique et au Moyen-Orient. Dernièrement, le 17 janvier, à Oran, les statuts de Step- Sonatrach Total Entreprises Polymères(Step), détenue à 51% par l'entreprise algérienne et à 49% par la partie française- société conjointe entre Sonatrach et Total, ont été signés, pour construire et exploiter le premier complexe de production de polypropylène en Algérie. Ce projet de 1,4 milliard de dollars va permettre de produire 550 000 tonnes de polypropylène par an, à partir de propane issu des installations de séparations de gaz de pétrole liquéfié (GPL) d'Arzew. Le projet de Step est financé à hauteur de 30% en capitaux propres et 70% en emprunt bancaire. Ce projet permettra d'assurer une couverture totale des besoins du pays en polypropylène, actuellement importés et la création de plus de 1 000 emplois directs et 6 000 emplois indirects. Par ailleurs, sur un autre plan, mais toujours dans le domaine de l'énergie, Mustapha Guitouni, cité par l'APS, a indiqué que l'exportation du gaz butane vers la Tunisie est en «nette augmentation», soulignant que «l'exportation de l'électricité est aussi une réalité». L'Algérie, a-t-il dit dans ce contexte, "est en train de se préparer à l'exportation de l'électricité, a affirmé le ministre, sans fixer de délais pour cette opération, relevant que «des discussions sont en cours avec de potentiels clients». En outre, et en réponse aux questions de journalistes, évoquant le rôle de l'Algérie dans l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mustapha Guitouni a tenu à rappeler que» notre pays est l'un des fondateurs de cette organisation». «Notre apport à l'OPEP est important et ce, notamment, grâce à l'initiative du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika en 2016. Une action marquée par un succès au profit des pays OPEP lorsqu'on a connu un choc pétrolier», a-t-il affirmé, avant d'ajouter : «l'Algérie est également favorable pour que d'autres pays puissent rejoindre l'OPEP».