Les bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes, en l'occurrence, celui de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) endettés "ne seront pas poursuivis en justice, cependant ceux qui n'ont pas réinvesti leur fonds ou capital dans des projets déclarés devront assumer leurs responsabilités», a indiqué, hier à Alger, le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Mouradi Zemali lors d'une réunion avec les responsables et cadres de l'Ansej et de la Cnac (caisse nationale d'assurance sur le chômage). A travers cette déclaration, le ministre a tenu à rassurer les jeunes entrepreneurs en difficulté financière qui peinent à rembourser leur dette contractée auprès des banques sous garantie de l'Etat, depuis plusieurs années. Il a mis ainsi un terme à la rumeur qui circule depuis plusieurs mois sur une supposée décision du ministère de les ester en justice si ils ne s'acquittent pas de leurs créances, évaluées à des millions de dinars. Ce qui a été démenti par M. Zemali qui a appelé, par ailleurs, les jeunes bénéficiaires de ces dispositifs à œuvrer dans la transparence totale et à déclarer tout acte d'investissement réalisé depuis les fonds générés par les projets Ansej ou Cnac. Ce qui serait prolifique pour les caisses de l'Etat et renflouerait celle de la Cnac. Dans le détail, Mourad Zemali a fait savoir que durant l'année 2018, le taux de recouvrement des créances de l'Ansej a atteint les 84% contre 62% pour le dispositif Cnac. Ces mêmes montants ont permis de créer et développer près de 9009 petites entreprises et générer près de 22 450 emplois. Cette décision soulagerait les jeunes investisseurs dans la tourmente financière. Pour rappel au mois de novembre dernier, la directrice générale de l'Ansej Samira Djaider avait précisé lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, chaine3, qu'»il n'a jamais été question d'effacement de la dette des jeunes promoteurs, mais plutôt de son rééchelonnement». Lors du même entretien l'interlocutrice avait fait savoir que «l'Ansej avait opté pour des solutions qui arrangeraient les banques et les jeunes investisseurs». Citant parmi celles-ci, l'accord d'un nouvel échéancier à ces jeunes en difficulté afin de permettre à l'entreprise déficitaire de se redresser, tandis que ceux qui sont en situation plus au moins stable ont bénéficié de nouvelles mesures d'effacement des pénalités de retard et des intérêts cumulés. L'annonce faite par le ministre du Travail et de la sécurité sociale intervient à un moment où le doute plane sur la situation précaire de certains jeunes entrepreneurs qui ont échoué dans leurs projets, leur apportant un peu de soulagement. Le ministère de tutelle de ce fait offre une nouvelle chance à ces jeunes qui craignent jusqu'alors un contentieux financier et judiciaire à la fois. Avec du temps supplémentaire et un soutien avéré des différents organismes de soutien à l'emploi de jeunes, ces promoteurs peuvent chercher des alternatives et de nouvelles opportunités capables de les aider à se redresser et remonter le cap. Ceci dit, il ne faut pas perdre du temps dans la recherche, il faut investir dans des secteurs porteurs et rentables qui permettront aux entreprises de se redresser financièrement et rembourser les dettes contractées auprès des banques. L'anse a toujours apporté son soutien indéfectible à ces entrepreneurs et œuvre pour la pérennité de leur activité.