Depuis la convocation du corps électoral, l'actualité nationale est focalisée sur la prochaine élection présidentielle. Outre les préparatifs pour la circonstance, le retrait des formulaires de candidature, les activités partisanes vont bon train dans le sens, où chacun affiche déjà sa position. Dans ce contexte, les opinions demeurent partagées entre boycott et participation. A ce sujet, le président du Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC), Ahmed Gouraya, a appelé vendredi, lors d'une rencontre avec les représentants locaux de son parti, organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, à Tizi-Ouzou, les jeunes à s'impliquer dans l'activité politique, les invitant à exercer leur devoir en participant aux différentes échéances électorales. Autrement dit, «adhérer à des partis politiques et accomplir son devoir électoral, est une manière de concrétiser leurs aspirations et de contribuer à la construction pacifique de l'Algérie, pour un changement serein et sans violence», selon Ahmed Gouraya. Concernant la prochaine élection présidentielle, Ahmed Gouraya, postulant à la candidature à cette élection, a estimé qu'il y a lieu de «réviser les clauses de participation à cette élection à la magistrature suprême, ouverte à tout citoyen qui le désire, en exigeant des postulants certaines conditions notamment un haut niveau d'instruction». Pour sa part, le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abderezak Makri, a affirmé, vendredi à Alger, lors des travaux de la session ordinaire de Majliss Echoura (Conseil consultatif) du parti, que sa formation politique était «concernée par l'élection présidentielle» prévue le 18 avril prochain, en soulignant que le MSP «sera présent dans la construction de l'avenir du pays», et ce, avant d'ajouter que la direction du parti «respectera» la décision qui sera prise, samedi, par le Conseil consultatif du parti. Cette présence du «Mouvement sur la scène politique est motivée par la réalisation du consensus national, premier objectif du parti et qui fait l'objet de consensus au sein du parti», a souligné le président du MSP, ajoutant que l'Algérie avait «besoin de ce consensus». Enfin, Abderezak Makri a estimé que la prochaine présidentielle était «une opportunité pour se rattraper et sortir des crises vers des horizons prometteurs réalisés par l'ensemble des algériens». Une «opportunité» également «pour servir le pays, présenter des solutions et unir les rangs au service de l'Algérie et des Algériens», a-t-il conclu. Par ailleurs, si le Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC) et le Mouvement de la société de la paix (MSP) ont affiché sans ambages leur participation, le Parti des Travailleurs (PT) n'a pas encore tranché quant à sa participation à cette échéance électorale. Dans ce sens, la Secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune a déclaré, vendredi à Alger, l'ouverture de la session ordinaire du Bureau politique du parti, que sa formation politique n'a pas encore tranché sa participation ou non à l'élection présidentielle du 18 avril prochain, tout en précisant que le comité central «a décidé de reporter la prise d'une décision définitive concernant la participation à la prochaine présidentielle», vu «les positions divergentes de ses membres» concernant cette échéance électorale. La prochaine présidentielle «n'est pas une priorité à l'heure actuelle», a-t-elle souligné. Pour ce qui est de formation politique qui ont décidé de boycotter cette élection, il s'agit, en premier lieu, du Front des forces socialistes (FFS) qui a annoncé, dans une résolution adoptée à l'issue de la réunion de son Conseil national, qu'il «ne présentera pas de candidat et ne soutiendra aucun candidat» à la présidentielle de 2019, estimant que «les conditions d'une élection démocratique, libre, honnête et transparente ne sont pas réunies». Aussi, le parti appelle-t-il à un «boycott actif, massif et pacifique» du scrutin. Dans le même cadre, le Conseil national du FFS a instruit les instances du parti à «poursuivre et intensifier sa campagne de mobilisation en faveur de la démocratie», assurant que le parti «continuera son combat pour la reconstruction d'un consensus national et populaire autour de l'élection d'une Assemblée nationale constituant». Enfin, s'exprimant lors d'une conférence régionale Sud d'orientation et de sensibilisation animée vendredi à Ouargla, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a affirmé que sa formation politique «refuse d'aller à cette consultation (...), et suggère comme alternative de reconstruire l'Etat algérien avec des lois fondamentales devant être l'émanation du peuple».