L'Office national des statistiques a rendu publique les ratios sur les prix à l'importation et à l'exportation des marchandises, durant les neuf premiers mois de l'année 2018 par rapport à la même période de 2017. Le bilan fait ressortir que les prix à l'importation et à l'exportation des marchandises, exprimés en dinars, ont enregistré des hausses durant les neuf premiers mois de l'année 2018 par rapport à la même période de 2017. Ainsi, les prix en dinars à l'importation des marchandises ont augmenté de 12,2%, tandis que ceux à l'exportation ont enregistré une forte hausse de 38,2% entre les deux périodes de comparaison, indique l'ONS dans sa publication portant sur l'Indice des valeurs unitaires (IVU) du commerce extérieur de marchandises. En ce qui concerne la variation des prix à l'importation de marchandises par catégories de produits, l'ONS fait savoir que tous les produits ont connu des hausses. Il s'agit des prix à l'importation des combustibles minéraux, lubrifiants et produits connexes (+30,2%), des produits chimiques et produits connexes (+14%), des boissons et tabacs (+13,9%), des articles manufacturés (+12,8%), des machines et matériels de transports (+11,2%), des matières brutes non comestibles sauf carburants (+9,3%), des articles manufacturés divers (+8,4%), des produits alimentaires et animaux vivants (+7,5%) et des huiles, graisses et cires d'origine animale ou végétale (+3,9%). S'agissant des prix à l'exportation, quatre groupes de produits sur les sept qui constituent la structure des exportations ont augmenté durant les neuf premiers mois de l'année 2018 par rapport à la même période de 2017. Ces quatre groupes de produits sont les combustibles minéraux, lubrifiants et produits connexes (+39,6%), les boissons et tabacs (+24,6%), les articles manufacturés (+18%) et les produits chimiques et produits connexes (+12,8%). Quant aux trois groupes de produits qui ont connu une baisse des prix à l'exportation, ils concernent les produits alimentaires et animaux vivants (-11,3%), les matières brutes non comestibles (sauf carburants) et les huiles, graisses et cires d'origine animale ou végétale (-10,1%), ainsi que les machines et matériels de transport (-1,8%), détaille l'organisme des statistiques. Ainsi, l'Algérie veut redynamiser sa coopération économique avec tous les pays Africains, et ce, pour pouvoir équilibrer sa balance commerciale et aussi pour réaliser une intégration africaine. Cette intégration ne peut se concrétiser sans la mise en place de lignes de transport régulières de voyageurs et de marchandises. Les experts ont expliqué que le ratio de l'ouverture de l'économie nationale est représenté par la somme des importations et des exportations par rapport au Produit intérieur brut (PIB). De ce fait, ils ont considéré que le pays devrait soit diversifier ses exportations, soit limiter, dans une première étape, ses importations. C'est que même la production nationale est, aujourd'hui, trop dépendante de l'importation du fait qu'elle est à forte composante d'intrants importés. La croissance globale du produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie a été de 0,8% au troisième trimestre 2018 par rapport au même trimestre de l'année 2017, selon l'Office national des statistiques. Cependant, la croissance du secteur des hydrocarbures a reculé de 9,3% au troisième trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017. Ainsi, le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures a été de 3,3% au cours du troisième trimestre de l'année dernière par rapport à la même période de 2017. La croissance du PIB hors hydrocarbures a été essentiellement tirée par le secteur agricole et celui du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH, y compris services et travaux publics pétroliers). En effet, le secteur agricole a enregistré une performance soutenue de 7,2%, tandis que le secteur du BTPH (y compris services et travaux publics pétroliers) a réalisé une croissance de 5,9%. D'autres secteurs ont également participé à cette performance de la croissance économique hors hydrocarbures. Il s'agit des secteurs, respectivement, de l'industrie (+4%), des services marchands (+3,7%) et des services non marchands (+1,4%), détaille l'ONS.