A un mois de l'expiration du délai du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle du 18 avril 2019, plus de 170 postulants ont retiré les formulaires de signature depuis la convocation du corps électoral, un chiffre record par rapport à la présidentielle de 2014 qui avait enregistré une centaine de prétendants. En effet, 172 postulants à la candidature, soit 14 chefs de partis politiques et 158 prétendants indépendants, ont procédé au retrait des formulaires de souscription de signatures individuelles, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. En revanche, en 2014, une centaine de postulants avaient retiré les formulaires de souscription au niveau de ce même ministère. Ce nombre de prétendants à la candidature s'explique par le fait que la Constitution permet à tout citoyen algérien de prétendre à la magistrature suprême de l'Etat, comme énoncé à l'article 87–32 de la Loi fondamentale du pays. Celle-ci stipule, en effet, que pour être éligible à la Présidence de la République, le candidat doit notamment jouir uniquement de la nationalité algérienne d'origine, être de confession musulmane et avoir 40 ans révolus au jour de l'élection. En plus de la Constitution, la loi organique relative au régime électoral énonce un nombre de conditions pour la candidature à la présidence de la République. En ce sens, le candidat doit présenter soit une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d'Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, réparties à travers 25 wilayas au moins, soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles, au moins, d'électeurs inscrits sur une liste électorale. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.500. Malgré toutes ces conditions, le nombre de candidats déclarés demeure «très élevé» comparativement à 2014. Il est, toutefois, relevé qu'en 2014, seulement 6 postulants avaient réussi à satisfaire les conditions prévues par la loi, notamment la collecte de signatures pour déposer leurs dossiers au niveau du Conseil constitutionnel dans les délais réglementaires.