Des promoteurs économiques ayant bénéficié de crédits dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac et Angem ont organisé, hier à Tizi Ouzou, un mouvement de protestation à l'appel du Collectif d'appui à la microentreprise (Came). Les participants à l'action parmi les détenteurs des microentreprises en difficulté dans la wilaya de Tizi Ouzou ont réitéré, à cette occasion, des revendications liées, notamment, à l'octroi d'une période de différé dans le paiement des dettes ainsi que la prolongation des délais de remboursement des crédits bancaires à 23 ans. Le secrétaire général du Came, Yacine Guellal, a expliqué à l'APS que beaucoup d'entreprises créées dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes traversent une situation «dramatique à cause de l'environnement économique général et des difficultés de remboursement des dettes qui ont contraint plusieurs entités à fermer leurs portes». Tout en manifestant les «réticences» du Collectif par rapport aux dernières mesures décidées par le gouvernement concernant le rééchelonnement des dettes et l'effacement des intérêts sur les crédits bancaires, il a plaidé pour l'application d'une «amnistie générale en faveur des jeunes promoteurs». «Nous demandons une amnistie générale en faveur des microentreprises en difficulté et non un effacement des dettes. Nous souhaitons que l'Etat accorde à cette catégorie d'investisseurs la possibilité de travailler pendant une certaine période sans rembourser le matériel octroyé par les organismes de l'emploi pour qu'elles puissent redémarrer sur de bonnes bases», a-t-il affirmé. Le collectif d'appui à la microentreprise revendique également des facilitations dans l'accès aux marchés publics, des allègements fiscaux et parafiscaux et une accessibilité au foncier industriel en vue d'implanter ses projets.