3.1- S'insérant au sein d'un tableau de bord datés et d'une vison stratégique à moyen et long terme, une nouvelle réorganisation institutionnelle des fonctions des ministères par des regroupements homogènes et des collectivités locales les mutant en collectivités locales manager créateur de richesses au sein par une réelle décentralisation (regroupement homogène au sein d'éco-pôles régionaux pilotés par des chambres de commerce régionales) et pour un espace équilibré et solidaire afin de rapprocher l'Etat du citoyen. 3.2- la production d'une culture politique participative, réorganiser le mouvement partisan, syndical et associatif qui ont de moins en moins d'impacts pour la mobilisation de la société et la promotion de la femme signe de la vitalité de toute société, 3.3- réorganiser le champ de l'information et de la communication pour plus de concurrence car l'information en ce XXIe siècle n'est plus le quatrième pouvoir mais le cœur du pouvoir et donc une communication institutionnelle efficiente, 3.4- la réforme de la justice par l'application et l'adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international, 3.5- adapter le système éducatif, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays, 3.6- la révision du foncier industriel et agricole et une nouvelle politique de gestion de l'eau, cet or bleu qui risque de faire l'objet de guerres fratricides durant le XXIe siècle et concernant d'ailleurs tous les continents mais particulièrement l'Afrique (le cas des eaux du Nil qui traverse plusieurs territoires pour l'Afrique est à méditer), 3.7- la réforme du système financier qui est un préalable essentiel à la relance de l'investissement public, privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente, 3.8- la réforme du système financier est considérée, à juste titre, comme l'indice le plus probant de la volonté politique de l'Algérie d'ouvrir ou non l'économie nationale à la libre entreprise et une nouvelle politique des subventions ciblées pour les plus défavorisés, 3.9- une nouvelle politique du tourisme et des nouvelles technologies l'avenir appartenant à l'intelligence artificielle et au digital qui modèleront à la fois la gestion des institutions et nos comportements, 3.10- une nouvelle politique salariale et du marché de l'emploi conciliant flexibilité et sécurité, une nouvelle politique par la réunification des caisses de retraite afin d'éviter leur implosion, la solution durable étant le développement des segments productifs et l'intégration de la sphère informelle actuellement dominante devant faire le bilan de tous ces organismes de l'emploi des jeunes qui doivent être unifiés, dont l'impact reste limité, 3.11- la dynamisation du secteur privé et du partenariat public privé national et international créateur de richesses supposant un assouplissement de la règle des 49/51%, l'apport par des mesures incitatives de nos émigrés à l'étranger qui doivent impérativement contribuer au développement national, 3.12- une politique clairement définie dans le temps de la transition énergétique et du nouveau modèle de consommation énergétique, 3.13- une redéfinition de la politique étrangère devant reposer sur des réseaux décentralisés de la société civile (ONG) et une redéfinition des missions des ambassades (résultat en fonction de l'allocation devises), la place de l'Algérie étant au sein de l'espace méditerranéen et africain, 3.14- une révision de la politique de la défense sécurité s'adaptant aux nouvelles technologies, (réseaux d'espionnage par satellites- attaque par drones, cybercriminalité) et des nouvelles mutations géostratégiques mondiales. 4- Pour l'Algérie, la gestion volontariste depuis l'indépendance, les enjeux de pouvoir internes, la crise économique, sociale et culturelle et, enfin les contraintes externes de plus en plus pesantes ont abouti à des changements, menés parfois à la hussarde, qui ont révélé une réalité bien amère : l'absence dramatique d'une véritable stratégie nationale d'adaptation à ce phénomène total et inexorable qu'est la mondialisation. La conjonction de facteurs endogènes et exogènes et l'intervention massive – parfois directe et par moment insidieuse d'acteurs internes et externes- a abouti à une transition qui se traîne en longueur depuis des décennies et non pas seulement pour la période actuelle. Car depuis fort longtemps et pas seulement durant la période actuelle, l'Algérie semble chavirer un moment et reprendre avec hésitation ses équilibres un autre moment. Il ne s'agit pas de renier les traditions positives qui moulées dans la trajectoire de la modernité, peuvent être facteurs de développement. La refondation de l'Etat et la réussite des réformes passent par un nouveau mode de gouvernance dont le fondement est la liberté au sens large pour une société participative et citoyenne tenant compte de notre anthropologie culturelle historiquement datée comme en témoigne les différents cycles de civilisations depuis que le monde est monde. Cela renvoie à une vision stratégique globale, l'histoire devant être intégrée (le devoir de mémoire) où le politique, l'économique, le social et le culturel sont inextricablement liés au sein d'un univers de plus en plus globalisé. Avec cette préoccupation majeure en ce XXIe siècle, le défi écologique qui nous impose un changement profond dans les deux prochaines décennies de notre mode de production et de consommation si l'on veut éviter un désastre planétaire qui touchera en premier lieu les pays les plus pauvres et donc l'Algérie qui est fortement interpellé. En bref, l'Algérie acteur stratégique au niveau de la région, a besoin de paix et de sécurité qui interpelle également nos partenaires étrangers, car toute déstabilisation aurait une répercussion régionale (voir nos interviews in American Herald Tribune-USA- 26/12/2016 et 11/08/2018 et Africa-Presse, Paris en trois parties 08/09/10 aout 2018). Mais la stabilité est conditionnée par de profondes réformes permettant un développement durable. Il s'agit là de l'unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différence et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire le destin exceptionnel que nos glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux. J'ose espérer un avenir meilleur pour mon pays fondé sur un Etat de droit, plus de tolérance et le renforcement du dialogue productif, loin de tout extrémisme, rassemblant tous les Algériennes et Algériens. (Suite et fin) Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international