Lemoui Kamel est un joueur prestigieux qui a vu le jour le 10 juillet 1939 à Batna, une ville qui a beaucoup donné au football algérien. C'était l'un des rares footballeurs, qui a marqué de son empreinte la balle ronde algérienne, tellement il était aimé et estimé par tous les fans de cette discipline. Mais la chose la plus marquante, et la plus frappante dans sa carrière footballistique, est le fait qu'il ait commencé à taper au ballon très jeune au MSP Batna. Il a côtoyé d'excellents joueurs de l'époque coloniale et ceux qui ont fait la grandeur de l'équipe du Mouloudia des Aurès. Doté d'une frappe de balle puissante, Kamel Lemoui avait fait son apprentissage à Batna avant d'aller tenter une aventure professionnelle à l'Hexagone, plus spécialement en France, et précisément à Béziers. Il a débuté comme gardien certes, mais il était très excellent dans le sens du dribble et celui de la dernière passe, il était animé d'un esprit constructif et collectif. Kamel Lemoui avait de la classe comme gardien de but, mais ses entraîneurs ont découvert en lui, un joueur de champ, un joueur qui peut ramener un plus grand au milieu de terrain puis un arrière central et même un libéro. Il possédait un marquage rigoureux, un placement judicieux, une hargne et une énergie sans pareil qui lui valurent le respect. Joueur polyvalent, excellent dans sa technique et décisif dans ses passes, il a fait partie de l'Equipe nationale algérienne. C'est un milieu de terrain plein de talent et de finesse. C'est un véritable monsieur avec un grand M, dans un terrain de football et un homme avec un grand H. En dehors de la pelouse, il fut un milieu de terrain avec une parfaite technique et une vision de jeu excellente. Il était également spectaculaire et efficace dans ses jeux de tête. Il avait quand même un tempérament de gagneur. Kamel Lemoui avait connu presque toutes les sélections nationales comme entraîneur. C'était le patron de la fameuse équipe «junior» qui avait participé au tournoi de Roubaix (France) du temps du regretté Amrous Tayeb, l'enfant chéri de Bordj-Ménaïel et du Mouloudia Club d'Alger avec les Zenir Abdelwahab, le regretté Aïssa Draoui et Zoubir Bachir. Il a formé de talentueux footballeurs en Algérie. La génération actuelle ne le connaît pas mais les anciens se rappellent qu'il était un footballeur polyvalent qui a fait les beaux jours du Chabab de Belcourt. Excellent dans la relance, véritable technicien, toujours décisif dans ses passes, il a fait partie de l'Equipe nationale. C'est un milieu de terrain plein de talent et de finesse. Il avait beaucoup de qualités, il possédait un marquage rigoureux, un placement judicieux, une hargne et une énergie sans pareil qui lui valurent le respect. Il fut un milieu de terrain avec une parfaite technique et une vision de jeu excellente, il était également spectaculaire et efficace dans les jeux de tête. Il a également été le coach de la sélection espoir puis entraîneur de l'équipe A. C'est un intellectuel, qui a réalisé quelques ouvrages sportifs sans oublier qu'il avait fait partie de la première équipe nationale algérienne post indépendance en 1963 lorsqu'il affronta la Bulgarie. Il sera convoqué parmi les Verts, d'une façon irrégulière et ceci l'avait profondément touché. La blessure à la jambe survenue lors d'une rencontre internationale avec l'EN l'avait éloigné des stades pendant longtemps, un très mauvais souvenir pour lui. Jamais un footballeur algérien comme lui, l'un des meilleurs de son époque n'a été aussi complet. Au MSPB, tout jeune, il a fait ses débuts de footballeur, une équipe avec laquelle il a côtoyé les meilleurs durant l'époque coloniale, ceux qui ont fait la grandeur de la formation du Mouloudia de Batna, surnommée à l'époque la formation des Aurès. Doté d'une frappe de balle, Lemoui avait une pureté exceptionnelle. Il avait le sens du dribble et celui de la dernière passe. Il était animé d'un esprit constructif et collectif. Pour cela, Ibrir, Khabatou et l'excellent Firoud sont séduits par l'élégance de ce garçon et le convoque pour la première fois en équipe nationale A. Il continua à être appelé par intermittence jusqu'à l'âge de 28 ans, et le 16 janvier 1968 pour affronter à Addis-Abeba, l'Ethiopie. Sa première sélection fut tout à son honneur, comme précisé plus haut. Il avait à l'époque 23 ans. Il a eu un parcours honorable dans le football étant donné qu'il avait participé à beaucoup de matches amicaux et tournois, à diverses rencontres éliminatoires (Jeux olympiques et Jeux méditerranéens). Il a porté le maillot national plus de onze fois et fait partie de la plus prestigieuse équipe de football des années 1960-1972 en l'occurrence, le grand CRB avec son «V», synonyme de victoires, puis il est devenu entraîneur-joueur à la JS El Biar et à l'Olympic de Médéa, puis entraîneur du CRB. Lemoui avait la lourde tâche de driver les sélections nationales juniors, espoirs et l'Equipe nationale A. Il fut aussi coach de la formation nationale maghrébine. En 1985, il entraîna le Mouloudia Club d'Alger pour ensuite devenir responsable des Verts. Durant l'année 1990, il réalisa un bon parcours avec les Fennecs durant les éliminatoires de la Coupe du monde. Il suffisait de gagner le match retour contre l'Egypte, malheureusement, on lui reprocha d'avoir réalisé un match nul à domicile. Pour Kamel Lemoui, le coup était jouable malheureusement, on a mis fin à ses fonctions alors que logiquement, on aurait dû le laisser continuer car il n'avait perdu aucune rencontre lors des éliminatoires. L'Algérie fut éliminée au match retour sur le score d'un but à zéro sous la houlette d'entraîneurs algériens, venus à la rescousse. Pour l'histoire, il aurait mieux valu le laisser continuer sa mission jusqu'au bout mais ce ne fut pas le cas. Lemoui a toujours été un modèle de sérieux, un véritable professionnel durant sa carrière dans le monde du football, que ce soit en sa qualité de joueur que celle d'éducateur. C'est un homme à principe, impossible à oublier par ceux qui l'ont connu mais il a été oublié, malgré son âge avancé, par les hauts responsables du football algérien, et l'association des anciens internationaux doivent l'honorer par un jubilé grandiose à son honneur.