La ministre de l'éducation nationale Mme Nouria Benghabrit a averti la famille de l'éducation nationale sur les dangers de l'implication des élèves dans la protestation populaire en cours. La ministre s'est exprimée avant-hier sur sa page Facebook en réaction à certaines marches observées des écoliers, collégiens et lycéens pour relater les slogans des adultes en colère. «Aujourd'hui, des élèves sont sortis dans la rue ; c'est dangereux !», déclare Benghabrit, elle a ajouté que «nous avons tous le devoir moral, l'obligation, et la responsabilité de protéger notre école, de protéger nos élèves, de protéger nos enfants. Préservons l'école, ensemble, de tout acte voulu ou non voulu de la surpolitisation et de l'instrumentalisation. Elle lance un appel aux parents ainsi qu'aux enseignants, élèves et encadrement pédagogique, de défendre un seul mot d'ordre : «L'école de l'Algérie au-dessus de toute considération». De son côté, Samia Mezaib directrice centrale de l'évaluation et de la prospective au niveau du ministère de l'Education a indiqué hier lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne lll que «l'école est le premier lieu où on constitue le futur citoyen, il faut absolument la protéger de la politique et des différentes idéologies». L'invitée de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne a réitéré que le devoir moral et cette responsabilité «incombent à toute la société et non pas au seuls responsables de l'éducation. L'hôte de la radio a confirmé les propos de la première responsable du secteur sur la présence massive des élèves, avant- hier, dans les contestations de rue et la fermeture de certains établissements scolaires, que «c'est dangereux de voir ces enfants trainer dans les rues». La même responsable a estimé que «nous sommes entrain de vivre une atmosphère un peu délicate ces deniers jours», indiquant que cette situation a touché directement et indirectement le secteur de l'éducation. Elle na pas manqué de stigmatiser les grévistes dans le secteur du transport, responsable selon elle, d'absence des fonctionnaires ainsi que des enseignants à leurs postes de travail. Elle a déclaré en conséquent «avec les perturbations des transports, certains enseignants ont eu du mal à rejoindre leur poste de travail». Elle a signalé tout de même que la confusion règne, en expliquant que «les enseignants n'ont pas tourné le dos aux directives de la tutelle». Elle a ajouté que «nous appelons à la vigilance et à la protection de l'école contre tout ce qui pourrait nuire à la santé de l'enfant et à son devenir». Interrogée sur les rumeurs qui circulent sur la possibilité du report des examens de fin de cycle, l'invité de la rédaction a été catégorique dans sa réponse. «Nos élèves sont très jeunes et n'ont pas atteins l'âge adulte. Ils doivent être encadrés», a-t-elle martelé. Il faut rappeler que plusieurs lycéens collégiens ainsi que des élèves du primaire ont entrepris des marches spontanées en imitant les adultes comme pour jouer aux apprentis révolutionnaires sans être conscients des conséquences de leurs actions. Ajoutant que dans ce contexte les réseaux sociaux ont beaucoup influencé ces adolescents adeptes du monde virtuel. Ils sont victimes de la manipulation de certains adultes irresponsables qui sèment le chaos. L'école étant un lieu de savoir elle doit être tenue loin des luttes idéologiques et politiques. Les parents doivent être vigilants et tenir leurs enfants loin des enjeux sur lesquelles se battent les adultes.