Les sites du e-commerce en Algérie se sont multipliés mais les textes de lois régulant cette activité ne sont pas encore appliqués. Afin de protéger les consommateurs et de les sensibiliser des avantages et des risques de cette dernière, une journée d'étude sur le e-commerce, a été organisée avant-hier à Tébessa dans ce sens. En effet les participants ont appelé à l'application de ces textes. «L'application, sur le terrain, des textes de loi fixant les règles générales du commerce électronique des biens et des services protègent les consommateurs de la fraude et de la contrefaçon et contribue à la promotion du e-commerce», ont attesté les présents à cette journée d'étude organisée à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la protection des droits des consommateurs (15 mars), sous le slogan «Produits intelligents et de confiance». Intervenant lors de cette journée, le spécialiste en sciences de l'information et de la communication de l'université Larbi Tebessi, Hichem Rezaiguia, a mis l'accent sur le rôle des nouvelles technologies et des réseaux sociaux dans le marketing intelligent et la promotion du e-commerce, relevant que la loi inhérente à la protection du e-consommateur n'est «toujours pas appliquée en Algérie». Cette journée est une opportunité pour vulgariser cette activité et expliquer les avantages de ce commerce. Par la même occasion, il a préconisé l'organisation de journées d'information et de rencontres de sensibilisation sur le commerce électronique et la participation de toutes les parties pour expliquer les avantages de ce commerce, soulignant l'apport des médias dans la familiarisation des consommateurs avec ce genre de commerce, ses avantages et ses risques. Quant au sous-directeur régional des Douanes algériennes de Tébessa, Sofiane Hadji, a évoqué les méthodes utilisées pour lutter contre la fraude dans ce domaine en coordination avec plusieurs directions, dont la direction du commerce, dans le but de protéger le e-consommateur et de contrôler les e-transactions. Pour sa part Naima Belmaki, du service de la répression des fraudes de la direction locale du commerce, a estimé que «beaucoup reste à faire» pour le e commerce, évoquant divers textes de loi régulant le commerce. La journée a été également marquée par un débat entre les communicants et les présents axé sur les transactions électroniques via les réseaux sociaux notamment. Pour rappel le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait appelé les acteurs du commerce électronique (e-commerce) à s'inscrire au Registre du commerce préalablement à la procédure auprès des services fiscaux afin d'obtenir un numéro d'identification fiscale (NIF) et permettre «plus de transparence de ces transactions». En ce qui concerne le contrôle du commerce électronique, M. Raouya a indiqué que «cette activité, qui ne réalise pas encore de grands chiffres d'affaires, est relativement transparente quant à la nature des produits proposés et les prix appliqués, ce qui facilite le contrôle par les agents de l'administration».