Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) continuent, mercredi, à débattre le projet de loi sur le commerce électronique. Entre partisans et opposants, les députés se sont accordés à dire que le faible débit internet et l'absence d'un système bancaire moderne entravaient la réalisation des objectifs du commerce électronique. Il est difficile d'évoquer le commerce électronique en l'absence d'un fort débit internet, d'un système bancaire moderne et développé et d'infrastructures de base, outre le manque de moyens matériels et humains, ont-ils estimé. Partageant le même point de vue, Nacir Abdoune de la même formation politique, a soutenu que le secteur du commerce souffrait encore de l'anarchie, d'un système bancaire traditionnel et de la corruption, s'interrogeant sur les moyens de contrôler le commerce électronique. L'intervenant a estimé que le projet de loi ne prévoyait pas de garanties en cas de piratage et manquait de précision Pour sa part, le député Ahmed Bouchama, du Mouvement de la société pour la Paix (MSP) a mis l'accent sur l'importance d'assurer les infrastructures de base nécessaires avant de procéder à l'application du commerce électronique, faisant remarquer que le projet de loi n'a pas évoqué les points de liaison qui facilitent au consommateur la réception de sa marchandise et n'a pas précisé les types de commerce électronique. Le député a précisé que le projet de loi en question est à caractère financier, ce qui implique la contribution de plusieurs instances à sa régulation dont les services de lutte contre la fraude électronique, les services de certification électronique et les tribunaux spécialisés en cas de contentieux. Le projet de loi qualifié de "sérieux" requiert une coordination soutenue entre les institutions et les entreprises ainsi que la mobilisation de moyens financiers et humains pour sa réussite, a conclu l'intervenant.