Suite à l'annonce officielle de la démission du Président Abdelaziz Bouteflika avant-hier (mardi), les réactions des partis et personnalités politiques ne se sont pas faites attendre. Bien que ces réactions diffèrent les unes des autres, une satisfaction a été exprimée et les appels à une transition politique paisible et rapide fait l'unanimité. Le président de Talaïe El Houriyet, M. Ali Benflis, s'est montré satisfait, tout en proclamant que : «La voie est maintenant libre et les portes sont ouvertes pour aller vers de nouveaux horizons… Ce qui m'a rendu heureux durant ces manifestations ce sont deux points, le premier est une armée et un peuple, et un peuple et une armée, qui avaient deux objectifs qu'ils ont défendu. Le premier la protection et la défense de l'Etat national… Le second est le fait que le peuple a tenu à défendre ses manifestations…». Selon lui, le peuple Algérien «vient de clôturer l'un des chapitres les plus sombres de l'Histoire de notre pays, mes toutes premières pensées vont à nos concitoyennes et à nos concitoyens qui ont été les artisans d'une révolution populaire pacifique, fierté nationale et qui a fait l'admiration du monde». Il a tenu à rendre hommage à l'Armée et au peuple également. «Durant cette conjoncture politique difficile que traverse l'Algérie, je tiens à rendre hommage à l'Armée qui s'est positionnée dans le camp du peuple», a-t-il souligné. Le président de Talaïe El Houriyet, Ali Benflis a ajouté que «si le peuple lui-même a été l'artisan de sa révolution démocratique, l'Armée Nationale Populaire a aidé à l'aboutissement apaisé, serein et pacifique de sa toute première phase». «Il y a un gouvernement discrédité et désavoué avant même sa formation qu'il importe de recomposer. Il y a un Conseil constitutionnel dont la présidence a pris fait et cause pour l'ancien régime et dont il faudra traiter le cas de manière compatible avec toutes les exigences d'une bonne tenue de la prochaine échéance présidentielle», réclame Benflis. «La préparation, l'organisation et le contrôle de cette échéance qu'il faudra soumettre à des mécanismes acceptables pour tous», a-t-il précisé, tout en estimant que «la préparation de cette échéance représente la première épreuve de vérité pour la refondation et la reconstruction du nouveau système politique national. C'est d'elle que dépend un bon ou un mauvais départ. C'est d'elle aussi que sera tributaire la solidité des bases de ce nouveau système politique national. Et c'est à elle, enfin, que le sort de la révolution démocratique pacifique est intimement lié». Le Rassemblement national démocratique (RND), a, pour sa part, exprimé sa satisfaction par rapport à l'annonce de la démission de l'ex président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Selon un communiqué, publié, hier, le parti d'Ahmed Ouyahia a salué la position dans laquelle s'est située l'institution militaire, qui, selon lui, a contribué énormément pour trouver une solution constitutionnelle. Quant à l'application des articles 102, 7 et 8 de la Constitution, le Rassemblement national démocratique soutien entièrement cette décision. «Pour trouver une issue politique à la crise, et répondre aux aspirations des Algériens», a-t-on appris. De son côté, le président du Mouvement pour la société et la paix, Abderezak Makri a publié sur sa page Facebook que «les images diffusées sur le président par la chaîne de télévision algérienne montrent que c'était Bouteflika, qui lisait et présentait sa démission au président du Conseil constitutionnel en présence du président du Sénat», en indiquant aussi qu'il était responsable des actes qui lui sont imputés». M. Makri a, aussi averti contre «la reproduction d'une autre bande, et c'est le défis de la prochaine étape».